La France paie cette année quelque 24 milliards d’euros de redevances à Bruxelles pour financer les politiques communes. Elle reçoit en retour de l’argent de ces fameuses politiques, notamment les aides à l’agriculture. Mais, contrairement à ce que déclarait François Bayrou cette semaine aux chaînes d’info, le solde est négatif pour la France, de 9 milliards d’euros. Ce qui fait de nous le deuxième contributeur net à l’Europe, derrière l’Allemagne, qui est à près de 20 milliards. Le Premier ministre comptait, dans les recettes de la France, des prêts communautaires qu’il va falloir rembourser.
Cette contribution française va encore augmenter de plus de 5 milliards l’année prochaine, ce qui est extravagant. Le gouvernement tente d’imposer une année blanche aux Français, sans augmentation des dépenses, mais pour Bruxelles. Cela fait 25% d’augmentation.
Pourtant, le gouvernent dit avoir négocié un rabais. La facture initiale de la France a bien été réduite d’un milliard et demi d’euros, parce que la Commission a été contrainte de revoir son mode de calcul par l’ensemble des pays membres. Cela n’a rien à voir avec un rabais individuel comme celui qu’ont obtenu l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Autriche. La France est le seul pays contributeur net qui n’a pas demandé de rabais.
10% des fonctionnaires européens sont français
Le Rassemblement national dit que l’on pourrait faire baisser cette contribution. Néanmoins, si la France prenait l’initiative de ne plus payer, la Commission suspendrait le versement des aides. Il faut négocier un rabais, comme l’ont fait les autres, et ça prendrait du temps. Ça serait d’autant plus nécessaire que de grosses dépenses communes se profilent.
À partir de 2028, il va falloir rembourser les gigantesques montants du plan de relance post-Covid. Or, il n’y a aucune recette nouvelle en face. Ce plan a été négocié dans le plus pur style macronien : on emprunte et on dépense tout de suite, puis on verra bien comment rembourser plus tard.
Les fonctionnaires européens, qui sont environ 60.000 pour administrer un marché d’un demi-milliard de consommateurs, paient bien un impôt européen sur le revenu, qui est d’ailleurs assez similaire à celui de la France dans ses taux. Leur contribution est déduite à Bruxelles de leur pays d’origine. Les Français comptent pour environ 10% du total des fonctionnaires européens.
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