Alors que le mouvement du 10 septembre prend de l’ampleur, Bruno Retailleau appelle, dans une note, les préfets à la plus grande fermeté. Le ministre de l’Intérieur affirme pourtant ne pas “avoir peur” de cette mobilisation.

Le 10 septembre, le mouvement “Bloquons tout” prévoit une mobilisation importante. Mais l’absence de coordination du mouvement, favorisant des initiatives dispersées et difficiles à anticiper, provoque l’inquiétude des renseignements territoriaux et de la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris qui, dans une note, ont fait état de risques élevés de blocages.

En ce sens, Bruno Retailleau a également transmis une note, consultée par RTL, aux préfets dans laquelle il les appelle à empêcher toute tentative de blocage des infrastructures essentielles à la vie du pays, ou de les débloquer dans les plus brefs délais, de sécuriser les institutions de la République et du pouvoir exécutif, si besoin.

“Aucune dégradation des bâtiments publics ne sera tolérée”, a écrit le locataire de Beauvau qui a donné une liste de lieux en proie aux blocages : gares, aéroports, dépôts pétroliers, centrales électriques, universités ou encore le marché de Rungis. Cette marche à suivre s’applique toute la journée de mercredi et les jours suivants.

“C’est stupide”

Qualifiant de “diffuses mais bien réelles”, le ministre de l’Intérieur “ne croit pas à un mouvement d’ampleur » et assure ne pas “avoir peur” rapporte BFMTV. “On doit pouvoir en France manifester l’exaspération, on doit pouvoir manifester calmement sans bloquer le pays. Cette consigne de ‘bloquer tout’, c’est stupide”, a-t-il affirmé, vendredi 5 septembre, lors d’un déplacement à Clermont-Ferrand.

Selon les renseignements, environ 100 000 personnes pourraient se mobiliser à travers la France. Les cibles établies sont variées, comme les centres commerciaux, les plateformes logistiques d’Amazon, les entreprises liées à la défense, ou encore les universités, les aéroports et les sites ferroviaires. “Un chiffre assez bas”, selon François Bayrou, s’est dit peu inquiet par le mouvement lors du journal de 20 heures de France 2.

publié le 5 septembre à 13h05, Sébastien Salpietro, 6Medias

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