Dans une interview à « Ici Auxerre », Eugène Plater-Syberg, aujourd’hui âgé de 90 ans, reconnaît avoir commis des agressions sexuelles sur des enfants. « Des attouchements, il y en a eu, oui », et les faits ont duré « trois ou quatre ans », a déclaré le prêtre qui habite aujourd’hui dans l’Yonne. Selon Le Parisien, il avait déjà reconnu sa responsabilité en 2011 devant plusieurs victimes qui avaient décidé de le confronter lors d’une conférence d’anciens élèves, à Sens.

13 hommes et une femme, mineurs au moment des faits

Depuis juillet et la publication d’un article dans une revue polonaise, « 14 personnes se sont adressées à l’Inirr », a affirmé Marie Derain de Vaucresson, la présidente de l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr). Il s’agit de 13 hommes, victimes présumées dans le cadre du petit séminaire, et d’une femme, qui étaient mineurs à l’époque des faits et qui aujourd’hui « habitent tous en Pologne », un seul parlant français, a-t-elle ajouté.

« La question pour nous est de savoir si ce petit séminaire et les prêtres qui s’y trouvaient dans le cadre de la mission polonaise à Paris sont sous la responsabilité de l’Église de France », a ajouté Marie Derain de Vaucresson. Créée en 2022 et financée par un fonds abondé par l’Église de France, l’Inirr recueille les témoignages de victimes et propose une réparation financière pouvant aller jusqu’à 60 000 euros.