La polémique secouait le pays depuis plusieurs jours. Ce vendredi 5 septembre, la vice-Première ministre et ministre du Logement britannique, Angela Rayner, a annoncé sa démission. Dans un échange de lettres avec le Premier ministre Keir Starmer, elle a indiqué quitter ses fonctions gouvernementales, « ainsi que le poste de vice-présidente du Parti travailliste ».
Ce renoncement survient deux jours après qu’elle a reconnu n’avoir pas payé le montant suffisant d’impôts lors de l’achat d’un appartement. Dans sa lettre, cette figure de l’aile gauche du Parti travailliste assure « regretter profondément [sa] décision de ne pas avoir recherché des conseils fiscaux spécialisés supplémentaires » et assumer « l’entière responsabilité de cette erreur », liée à l’achat de l’appartement incriminé, d’une valeur de 800 000 livres sterling (plus de 921 000 euros). Elle indique aussi avoir reçu des conseils « inexacts » sur le sujet.
Infraction « du code » de la conduite ministérielle
C’est un rapport indépendant du conseiller en éthique du gouvernement, auquel elle avait elle-même signalé sa situation (elle a d’ailleurs également alerté les autorités fiscales de son propre chef), qui a statué ce vendredi 5 septembre qu’Angela Rayner avait « enfreint le code » de conduite ministérielle. Dans le détail, la femme politique, qui avait quitté l’école sans diplôme et était devenue mère célibataire à 16 ans, avait retiré son nom des titres de propriété d’un autre bien immobilier – situé dans sa circonscription, à Hove – faisant de son dernier appartement acheté son seul et unique bien immobilier, officiellement. Celui qui aurait permis d’économiser quelque 40 000 livres sterling (46 050 euros) d’impôts liés à l’acquisition de ce logement.
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Dans une lettre, le Premier ministre Keir Starmer a accepté sa démission, se disant « très attristé » de la mise en retrait de sa collaboratrice, qui avait découvert le syndicalisme puis la politique après avoir travaillé dans le monde du social, et assurant qu’elle resterait « une figure majeure » du Labour.
Malgré les critiques qui pèsent sur le Parti travailliste depuis un an, et malgré les nombreuses fois où le Parti conservateur l’avait prise pour cible, Angela Rayner était restée jusqu’alors une figure plutôt discrète du gouvernement.
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