C’est la plus jeune française à avoir obtenu le baccalauréat. Le ministère de l’Education nationale a officialisé ce vendredi le record d’une fillette de 9 ans qui a décroché son diplôme en juillet 2025, confirmant une information de France Info. Jusqu’ici le record était détenu par Arthur Ramiandrisoa qui avait eu son bac à 11 ans et 11 mois en 1989.

La fillette a passé l’examen à Paris en candidate libre dans les spécialités mathématiques et physique chimie et a été diplômée au rattrapage, donc sans mention. « Le précédent plus jeune bachelier qui avait moins de 12 ans, c’était en 1989 », à l’âge de 11 ans, a précisé le ministère.

Une méthode accélérée expérimentale

C’est Isoset, un institut de formation basé à Clichy qui revendique la formation de la fillette. La famille de l’enfant, né en France et de nationalité grenadienne, souhaitant rester discrète, l’institut précise seulement qu’elle a un « quotient intellectuel normal (QI) » et qu’elle suit sa scolarité à Dubaï, rapporte France Info.

Sur son site Internet, l’organisme reste évasif sur sa méthode Aleph présentée comme expérimentale et qui « consiste à synthétiser les compétences, en éliminant les redondances tout en fournissant un écosystème psychologique adapté. Les enfants concernés vivent leur âge comme tout enfant, avec pour seule différence un programme d’apprentissage spécifique. »

L’intérêt de l’enfant au second plan ?

Cette formation accélérée doit permettre « généraliser un âge d’obtention du bac autour de 15 ans, ce qui serait une première en France et dans le monde », continue Isoset.

« Quand je lis le site Internet, c’est une arnaque pédagogique », commente auprès de France Info Sébastien Ponnou, psychanalyste et professeur en sciences de l’éducation à l’université Paris-8.

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« C’est un projet d’investissement pour réussir à attirer des crédits, peut-être même des crédits publics, sur une méthode qui n’a pas fait ses preuves et qui ne peut pas se passer du système ordinaire pour valider ces formations. Et on sent bien que l’intérêt de l’enfant passe au deuxième plan », dénonce-t-il.