Kendji Girac s’est lancé dans une nouvelle initiative proche de son cœur. Le chanteur a participé à un défi avec France Télévisions : accompagner avec des experts sept personnes illettrées pendant huit semaines pour leur apprendre à lire et écrire. Le tout rapporté dans une émission, J’ai pas les mots – 8 semaines pour sortir de l’illettrisme, dont la diffusion est prévue le mardi 9 septembre à 21h10 sur France 2.
Parrain du programme, Kendji Girac en a profité pour aborder cette semaine dans les pages de Ciné Télé Revue ses mémoires, intitulés Mi Vida, que les lecteurs pourront découvrir à partir du 1er octobre prochain. « C’est quelque chose que j’imaginais impossible à faire », a confié celui qui se qualifie de « gitan » et de « nomade », ayant « loupé l’école » alors qu’il passait va vie en famille « sur les routes ». « C’est une fierté, ce livre, pour moi et la preuve que je travaille tous les jours. Je lis tous les jours, j’écris beaucoup plus. Je me sers de cette liberté. Le plaisir pour moi est immense de mettre enfin des mots sur mon histoire ».
« Ce n’est pas une honte »
Et cette histoire, Kendji Girac compte bien la raconter à sa « mama » même si cette dernière « ne pourra jamais lire ces lignes » en raison de son illettrisme. « Elle dit qu’à son âge, il est trop tard pour apprendre. Alors je me suis fait une promesse : moi son fils, je les lirai pour elle », a-t-il assuré, précisant que son ouvrage serait aussi disponible « en audio », « pour que les personnes qui ne savent pas lire puissent l’écouter et pour ma mère, pour qu’elle apprenne des choses sur moi que je ne lui ai jamais dite ».
Pourtant, l’artiste de 29 ans a lui aussi « connu le doute » et souffert de « lacunes » à l’école, qu’il a quitté jeune, en raison de ses difficultés de rédaction. Désormais prêt à partager son histoire au monde, Kendji Girac s’est appliqué à tendre la main vers ceux qui continuent de lutter contre l’illettrisme. « Ce n’est pas une honte d’avoir des lacunes, le plus important, c’est d’en parler », a-t-il affirmé. « Si je peux leur faire part de mon histoire pour qu’ils se sentent bien, alors je suis là, pour avancer avec eux ».