À Bordeaux, dans le quartier du Grand Parc, un vélo-taxi permet désormais de transporter les plus âgés, que ce soit à leurs rendez-vous médicaux, pour aller faire des courses ou pour se rendre au cinéma. C’est l’association La Fourmilière qui lance ce dispositif. Son nom : Le « vélo-chat ».

Vous connaissez les « pouss pouss » pour les touristes, les vélos-cargo pour les enfants… voici désormais le vélo-taxi pour les personnes âgées. Un vélo orange qui arpente depuis cet été les rues du quartier du Grand Parc, à Bordeaux. Le « vélo-chat », lancé par l’association La Fourmilière, permet de se rendre à un rendez-vous médical, d’aller faire des courses ou même de se rendre au cinéma.

À l’avant, en lieu et place du panier, une banquette trois personnes avec ceintures de sécurité. « On n’est pas mal ! », lance Dounia en s’installant. Malika, qui a testé également, est conquise : « C’est très confortable ». Est-ce qu’elle va s’en servir ? « J’aimerais bien. Je ne suis pas véhiculée, donc c’est pratique ». À l’arrière de l’appareil, Mériem fait partie des salariés de l’association la Fourmilière qui vont pédaler : « C’est vraiment simple. C’est stable car il y a une roue à l’arrière et deux roues à l’avant, et il y a une assistance électrique. On peut aller jusqu’à Pellegrin, au CCAS, tous les rendez-vous médicaux et aussi l’offre socio-culturelle », énumère la jeune femme. « On les amène d’un point A à un point B, on les dépose, on peut les attendre et les redéposer au point initial ».

Cout de cette expérimentation qui va durer un an : 7.000 euros financés par la mairie de Bordeaux. Harmonie Lecerf-meunier est adjointe en charge des seniors : « C’est une solution que l’on développe en expérimentation parmi d’autres. On a un gros effort à faire sur les transports des personnes pagées. On a une population senior en forte augmentation, on est en plein papy-boom. Donc il faut faire des propositions de service public ». Bordeaux compte actuellement 50.000 personnes de plus de 60 ans, et elles seront 65.000 d’ici 15 ans. Environ la moitié sont isolées.

Il en coutera tout de même 10 euros de l’heure à ceux qui veulent faire appel au « vélo-chat ». L’association table sur une soixantaine d’utilisateurs.