JENS SCHLUETER / AFP
Le parti d’extrême droite allemand co-dirigé par Alice Weidel, est frappée par une série de décès de candidats engagés dans les élections locales de Rhénanie-du-Nord-Westphalie.
INTERNATIONAL – Toute explication est bonne à prendre pour les soutiens du parti allemand d’extrême droite. Il faut dire qe de l’autre côté du Rhin, le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) traverse une période sombre en pleine campagne électorale locale. En cause ? Le décès successif de plusieurs candidats de la formation politique.
Comme le racontent Euronews et Le Figaro, cette série de décès laisse désormais cours à de nombreuses théories du complot et autres spéculations hasardeuses relayées en ligne par d’éminentes personnalités médiatiques. À l’instar d’Elon Musk, réputé proche du parti d’extrême droite allemand.
Pour planter le décor, il faut rappeler que l’Allemagne est en pleine période électorale puisque le 14 septembre les électeurs devront choisir leurs conseils de districts, municipaux et de la ville. Ainsi que certains maires en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, un État fédéral situé dans l’Ouest allemand. Et tous les candidats décédés ces derniers jours se présentaient justement en Rhénanie-du-Nord-Westphalie.
Cinq morts naturelles
Pour ajouter au mystère, quatre de ces décès seraient survenus en l’espace de 13 jours seulement, indique Euronews. Une statistique qui a immédiatement fait réagir la leader du parti d’extrême droite Alice Weidel. Dans un message sur X, elle écrivait : « Quatre candidats de l’AfD sont morts ». À noter que son tweet répondait à un autre message, partagé par un ancien économiste qui estimait que « statistiquement, c’est presque impossible ».
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Depuis trois autres candidats de l’AfD ont perdu la vie. Alimentant encore un plus le climat de spéculation autour de cet enchaînement macabre. D’après la presse allemande, parmi les personnes décédées se trouvaient au moins quatre candidats, ainsi que deux suppléants.
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La police allemande a pourtant de nombreuses réponses concrètes à apporter. En premier lieu, les autorités affirment qu’aucune preuve d’acte criminel ne peut être reliée aux six premiers décès. Cinq candidats sont morts « naturellement », selon la police, évoquant notamment des maladies chroniques. Un sixième s’est lui-même donné la mort. Quant au dernier décès, aucune réponse n’a été apportée puisque les investigations sont toujours en cours.
« Bizarre » pour Elon Musk
Confronté à ce flot de rumeurs et d’affirmations infondées laissant entendre qu’il pourrait s’agir de meurtres ou d’actes intentionnels contre l’AfD, un porte-parole du ministère de l’Intérieur du Land concerné a donc tenté d’apaiser les choses. Il a pour cela évoqué d’autres décès survenus dans d’autres formations politiques durant cette période électorale : « Nous déplorons aussi six cas de décès dans d’autres formations politiques, notamment le Parti de défense des animaux, des Électeurs libres, le Parti libéral et les Verts. »
« De tels décès se produisent à chaque élection, indépendamment des partis », a-t-il ajouté. Visiblement pas suffisant pour faire taire les théories complotistes en Allemagne. Le milliardaire Elon Musk a d’ailleurs ajouté son grain de sel en réagissant lui-même à cette série de décès au sein du parti qu’il a déjà soutenu médiatiquement par le passé. « Bizarre », a-t-il lâché sur son réseau social.
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Même son de cloche du côté d’un proche d’Elon Musk, le militant britannique d’extrême droite Tommy Robinson qui écrivait, lui, dans un tweet suspicieux : « Qu’est-ce qui se passe ici ? ».
Pourtant, même au sein de l’AfD, certains tentent de désamorcer la situation. C’est le cas du vice-président de l’AfD dans la région, Kay Gottschalk. Dans les colonnes du journal allemand Der Spiegel, il assure que « pour l’instant, rien ne permet de supposer qu’il ne s’agit pas d’un hasard. Mais nous allons tout de même examiner tous ces cas de près ». Malgré ces appels à la prudence, le service de vérification d’Euronews a identifié « des centaines de posts suggérant que les décès des candidats sont d’une manière ou d’une autre suspects ». Et sans surprise, tous les principaux réseaux sociaux sont concernés : X, Instagram, Facebook et TikTok.