Nicolas Mayer-Rossignol tenait ce vendredi matin sa conférence de presse de rentrée, l’occasion de dresser un bilan à quelques mois de la fin de son mandat. Interrogé sur sa candidature aux prochaines élections municipales, le maire de Rouen a indiqué ne pas encore avoir pris sa décision.
C’est aussi la rentrée pour les femmes et les hommes politiques cette semaine. Le maire de Rouen et président de la métropole, Nicolas Mayer Rossignol, a tenu une conférence de presse de rentrée ce vendredi matin, à la Civette Saint-Julien, un café dans le quartier Saint-Julien rive gauche. En quelque sorte un bilan de fin de mandat avant l’heure. Il a été question des finances de la ville de Rouen et de la métropole, des derniers chantiers et travaux en cours de réalisation, et de sécurité notamment.
Plus de policiers municipaux et plus de caméras
Une quinzaine de policiers municipaux ont été recrutés durant le mandat (s’ajoutant à la cinquantaine déjà déployés en 2020), et 6 autres policiers municipaux vont être recrutés. Sans compter le nombre de caméras de vidéoprotection, qui a triplé en 5 ans, passant de 40 caméras à 120 caméras à Rouen.
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« Dans ce mandat on a triplé le nombre de caméras. Il y en avait une quarantaine, maintenant il y en a plus de 120 sur Rouen. Je pense que c’est très important et que la sécurité, c’est un enjeu de qualité de vie au quotidien et notamment dans les quartiers populaires et pour les personnes qui ont les revenus, les conditions de vie les plus fragiles, les plus modestes. Donc c’est une priorité. On a triplé les caméras, on a aussi augmenté les effectifs de police. Là, on annonce des recrutements supplémentaires. On en avait déjà recruté de nouveaux pour créer la brigade de nuit qui fonctionne maintenant, une brigade cynophile avec un chien, une chienne en l’occurrence. Et là, on recrute encore six nouveaux effectifs dans notre direction de la police municipale. Et on est en train, les travaux ont commencé, de créer un nouveau poste de police municipale du côté de Saint-Sever. Après, la police nationale ne dépend pas de la mairie. Nous, on fait tout ce qu’on peut dans la limite de la police municipale. La police nationale, on le sait, sur l’arrondissement de Rouen, il manque une centaine de policiers nationaux. »
Des transformations sur la rive gauche de Rouen
Le maire de Rouen avait choisi un établissement du quartier Saint-Julien de Rouen pour cette conférence de presse de rentrée. L’occasion de mettre en avant les changements opérés dans plusieurs secteurs de la rive gauche.
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« Si vous prenez le boulevard de l’Europe, avant, c’était impossible de se déplacer en vélo sur le boulevard de l’Europe, aujourd’hui, vous avez une des meilleures pistes cyclables de toute la métropole. Je pourrais vous parler de la place place Gadeau de Kerville, du Jardin Saint-Sever, de la rue Saint-Sever qui est encore en travaux, du boulevard d’Orléans, qui était un quartier un peu mal connu, pas forcément très attractif, qui aujourd’hui est ouvert, magnifique. Vous avez les travaux sur le boulevard Clémenceau, vous avez le quartier Flaubert, vous avez le parc Canal qui est devenu un lieu de promenade avec derrière la presqu’île Rollet vraiment très prisée. Et c’est vrai que c’est une grande fierté pour nous. Parfois, les habitants de la rive gauche nous le disaient, ils avaient le sentiment d’être un peu délaissés par rapport à la rive droite. On a mis des activités nouvelles, des choses symboliques mais qui sont importantes. Et les gens redécouvrent aussi la rive gauche, le quartier du Jardin des Plantes, l’avenue des Martyrs de la Résistance, c’est un quartier très sympathique, très agréable. Le quartier Saint-Julien, quartier sympathique, très agréable, très vivant. Bien sûr qu’il y a des difficultés, mais il y a aussi plein d’atouts et plein de richesses. »
Nicolas Mayer-Rossignol sera t-il candidat à sa réélection ?
Nicolas Mayer-Rossignol ne sait pas s’il sera candidat aux élections municipales de mars prochain. Sa décision n’est pas encore prise dit-il, et l’un des critères à prendre en compte est bien sûr sa santé. Nicolas Mayer-Rossignol a annoncé il y a un an, en novembre 2024, souffrir d’un cancer de la vessie, diagnostiqué en 2022. Il a subi 3 opérations, et reçoit un traitement d’immunothérapie. Un an après il va bien, veut rassurer le maire de Rouen.
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« Bien sûr que c’est un élément important, parce qu’un engagement politique, c’est aussi un engagement personnel, c’est aussi un engagement familial et ça a des conséquences sur la vie personnelle. Pour ce qui concerne ma santé, j’ai essayé d’être transparent, j’ai donné tous les éléments. Je suis toujours sous traitement immuno-thérapeutique au C.H.U. De Rouen. J’ai la chance d’être très très bien suivi par une équipe vraiment extraordinaire. Les dernières analyses sont positives, mais quand même, ma dernière opération était il y a à peine plus d’un an, en juin 2024. Elle faisait suite à deux autres opérations, en 2023 et 2022. Je suis pas du tout à plaindre, mais compte tenu de cette situation, c’est évidemment un sujet qu’il faut suivre avec beaucoup d’attention. J’ai la chance d’être extrêmement bien suivi et je vais très bien, mais je suis bien sûr sous surveillance médicale et tant mieux. On a la chance en France d’avoir un hôpital public de très grande qualité et en particulier à Rouen ».
Nicolas Mayer-Rossignol annonce que s’il est candidat à sa réélection, il sera candidat pour être de nouveau maire et président de la Métropole, pour plus d’efficacité dans la prise de décision pour le territoire de la métropole de Rouen.
« Manifester oui, dégrader non »
Au niveau national, un mouvement citoyen baptisé « Bloquons tout », appelle à bloquer le pays mercredi prochain, le 10 septembre, pour protester contre les mesures de 44 milliards d’euros d’économies annoncées par le gouvernement. Interrogé sur le sujet, Nicolas Mayer-Rossignol soutient la liberté de manifester mais appelle au respect des biens publics.
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« Ma ligne, elle est simple : manifester oui, dégrader non. La liberté d’expression est importante, je comprends qu’il y ait une colère forte vis à vis des mesures qui sont des mesures injustes dans le budget de François Bayrou et plus largement dans la politique que mène Emmanuel Macron depuis 2017. Ce qui caractérise cette politique, c’est l’injustice. Et donc il ne faut pas s’étonner que des Français et des Françaises manifestent leur colère contre cette injustice. La colère, elle vient de ce sentiment d’injustice et c’est une réalité, injustice notamment sur la fiscalité et sur les choix budgétaires. Mais quand vous dégradez l’espace public, Emmanuel Macron il s’en fiche, qui est ce que ça pénalise ? Ça pénalise les habitants, ça vous pénalise vous-même et notamment dans les quartiers populaires, mais toute la ville, parce que derrière, ça veut dire réparer les abribus, réparer les poubelles. Donc manifester, oui, c’est la liberté d’expression, on a cette chance en France. Dégrader, non ».