l’essentiel
À la veille de la reprise du Top 4, l’ancien entraîneur emblématique du club de la Ville rose décrypte le duel Toulouse/Bordeaux qui devrait animer les hautes sphères du classement.
Le Stade Toulousain débute la saison 2025-2026 du Top 14 avec l’ambition de décrocher un quatrième Brennus consécutif, un exploit inédit depuis le milieu des années 90. Premier rendez-vous pour les « rouge et noir » : ce dimanche 7 septembre, à Clermont (21h05). Pour Guy Novès, ancien entraîneur emblématique du club toulousain, cette quête de l’histoire est autant un défi qu’une pression pour les hommes du manager Ugo Mola.
« Le premier piège serait de penser à ce quadruplé », avertit Novès dans les colonnes de Sud-Ouest. « Il ne faut pas être obnubilé par ce résultat dès le début de saison. L’objectif immédiat, c’est de gagner match après match, en visant également la Coupe d’Europe. » Selon lui, la focalisation excessive sur le record pourrait éteindre les énergies d’une équipe déjà sollicitée sur tous les fronts.
L’ancien coach rappelle l’importance de se réinventer en permanence. « Aujourd’hui, le staff compte 26 personnes et près de 50 joueurs ont été utilisés la saison dernière. Il faut constamment proposer de nouvelles méthodes, de nouveaux discours. La routine éteint les motivations », souligne-t-il. Une exigence nécessaire pour maintenir un niveau de performance élevé dans un championnat toujours plus compétitif.
Concernant la motivation de cette génération toulousaine, Novès se montre prudent. « Les joueurs ne cherchent pas forcément à égaler un record historique. Pour eux, être en phases finales est banal : gagner, c’est être au centre de la cible. Et ils y sont tout le temps », explique-t-il.
Enfin, Guy Novès s’est penché sur le rapport de force avec l’Union Bordeaux-Bègles, que les Toulousains ont battu en finale du championnat ces deux dernières saisons, mais face auxquels ils ont trébuché en finale de Champions Cup. Compétition que les Bordelais ont finalement remportée. « Bordeaux se rapproche de Toulouse, mais elle n’a pas le même effectif ni la même profondeur. Les Toulousains gagnent lorsqu’ils l’ont vraiment décidé, et je ne suis pas sûr que l’inverse soit vrai », analyse-t-il.
Avant de conclure : « Encore une fois, l’UBB se rapproche de Toulouse. Mais elle n’est pas encore à son niveau. »