Jean-Michel Aulas a annoncé, à demi-mot, sa candidature à la mairie de Lyon pour les prochaines élections municipales de mars 2026. Laurent Wauquiez et Pierre Oliver (actuel maire LR du 2e arrondissement) ont annoncé la signature d’un accord. Des réactions dans la classe politique lyonnaise.
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Lors d’un point presse ce jeudi 4 septembre, l’ancien président de l’OL et futur probable candidat aux élections municipales, est apparu aux côtés de Pierre Oliver, actuel maire LR du 2e arrondissement et de Laurent Wauquiez, ancien président de la région Auvergne Rhône-Alpes et président des Républicains à l’Assemblée Nationale. Si Jean-Michel Aulas n’est pas encore officiellement candidat à la mairie de Lyon, il a déjà été adoubé par la droite lyonnaise. Un soutien qui suscite des réactions.
« Le candidat de la droite dure »
Jean-Michel Aulas a ainsi levé le voile sur ses intentions. L’officialisation de sa candidature serait imminente. « Je prends la responsabilité d’ici quelques jours de me lancer dans l’aventure, sans étiquette », a déclaré l’ancien patron de l’Olympique Lyonnais. Pierre Oliver va donc s’effacer.
Au lendemain de cette déclaration de Jean-Michel Aulas et du soutien affiché de la droite lyonnaise, Le maire Grégory Doucet ne réagit pas. C’est un de ses adjoints qui a été chargé de porter la parole des Verts de Lyon.
Ce n’est pas une surprise, ça clarifie le jeu : Jean-Michel Aulas est candidat. Il est candidat à droite, une droite dure et assez réactionnaire. Il se met dans la roue de Laurent Wauquiez.
Gauthier Chapuis
Adjoint au maire de Lyon (Les Ecologistes)
« Ça ne trompe personne d’avoir sur une photo Jean-Michel Aulas à côté de Laurent Wauquiez et Pierre Oliver. C’est un candidat d’une droite dure », répète un peu plus tard l’adjoint écologiste à la ville de Lyon.
Gauthier Chapuis, conseiller du 9e arrondissement, adjoint au maire de Lyon (Les Ecologistes), en charge de la végétalisation, la biodiversité, la condition animale et l’alimentation – septembre 2025.
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© France tv
« C’était tellement cousu de fil blanc que Jean-Michel Aulas allait être candidat de la droite, au vu de ses propos et de ses positions contre la majorité actuelle… c’est un non-événement », ajoute l’adjoint écologiste. Ce dernier fustige également l’absence de projet de Jean-Michel Aulas. « Les Lyonnais et les Lyonnaises votent avant tout pour un projet, pour une direction, pour un cap pour leur ville ».
Dialogue avec Jean-Michel Aulas
Lyon était une terre macroniste il y a quelques années. C’est Sarah Peillon qui préside aujourd’hui le parti Renaissance dans le Rhône. Elle reconnaît des échanges avec Jean-Michel Aulas. Sur la candidature de ce dernier : « Ce n’est pas une surprise, c’est une annonce de candidature qui est attendue, qui est connue… et que nous observons avec beaucoup d’intérêt », assure Sarah Peillon.
Sarah Peillon (Renaissance) – 5/9/25 – La conseillère du 7ᵉ arrondissement de Lyon est présidente de Renaissance dans le Rhône. Le bureau exécutif de Renaissance l’a en outre officiellement nommée pour piloter la stratégie du mouvement en vue des élections de la Métropole de Lyon en 2026.
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« Il n’y a aucun suspens sur le fait que nous discutons avec Jean-Michel Aulas. Nous avons un dialogue respectueux depuis quelque temps, nous échangeons sur les valeurs que notre parti porte (…). Nous discutons des valeurs, du périmètre des alliances, du programme pour les Lyonnais. C’est ce qui intéresse les gens, au-delà de la cuisine d’appareil, ce qu’on va leur proposer pour les six années qui viennent. Et ce n’est pas tabou, nous discutons des candidats dans les différents arrondissements », explique la responsable de Renaissance dans le Rhône.
Nous sommes en train de discuter avec Jean-Michel Aulas pour éventuellement aboutir à un accord prochainement.
Sarah Peillon
Présidente Renaissance Rhône
« Mise en scène »
Georges Képénékian, candidat déclaré depuis février dernier, a été maire de Lyon pendant 15 mois. Après la nomination de Gérard Collomb au ministère de l’Intérieur en mai 2017. Il démissionne en octobre 2018 pour permettre à Gérard Collomb de récupérer le fauteuil de maire.
Ce candidat sans parti et sans étiquette, mais doté d’un réseau et d’une image de centriste modéré. Pour Georges Képénékian, l’alliance entre Jean-Michel Aulas et les Républicains passe mal.
Georges Képénékian, candidat à la mairie de Lyon – 5/9/25
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« Avec cette mise en scène, j’ai cru que c’était Laurent Wauquiez qui était candidat aux municipales », ironise d’emblée l’ancien maire. « Je pense que monsieur Aulas a fait un choix : le rassemblement qu’il préconise va être un peu plus compliqué, parce que ça voudra dire qu’on se rassemble sous la candidature de Monsieur Wauquiez … pardon à celle d’Aulas, avec Monsieur Wauquiez en arrière-plan « . Lapsus du candidat.
À six mois des élections, la campagne n’a pas encore vraiment commencé, mais les alliances commencent à se forger et les stratégies à se dessiner. Le 1er tour des municipales aura lieu le 15 mars 2026, le 2e tour une semaine plus tard, le 22 mars.
Article rédigé à partir du reportage de O.Michel et B.Millaud.