Un nouveau défi avec l’UBB
« J’étais déjà très excité de rejoindre l’UBB. Ce n’était pas prévu que je débute le premier match mais suite à la blessure de Max (Lucu), ça a changé les plans de l’équipe. On connaît l’importance du joueur mais aussi de son leadership, j’ai un gros rôle à endosser mais je vais essayer de faire aussi bien que lui. Je prends ça comme une chance. J’ai dû aller un peu plus vite pour m’adapter dans mon nouveau club. Mais je n’ai pas fait la tournée d’été avec l’Italie. C’était important pour moi d’être avec le groupe dès le début de la préparation et faire les matchs amicaux. J’ai été très heureux de retoucher le ballon car j’avais fini la saison dernière assez tôt avec Lyon. L’UBB était ma priorité, j’en ai parlé avec Yannick (Bru, le manager), il a compris mon choix et était enchanté de ma décision. J’en avais aussi parlé avec Gonzalo Quesada (sélectionneur de l’Italie) qui a aussi compris. C’était un accord à trois. Je me régale à Bordeaux depuis mon arrivée, le club joue un rugby qui me plaît ».
Martin Page-Relo sous les couleurs de l’UBB.
Laurent Theillet/SO
L’apprentissage à Toulouse (2020-2023)
« Quand tu te retrouves en club derrière Antoine Dupont, c’est plus que formateur. À ce moment-là, il avait été élu meilleur joueur du monde, j’ai beaucoup appris. Il n’est pas bien plus âgé que moi donc je ne le regardais pas avec des yeux de gamin comme Jonny Wilkinson ou Dan Carter quelques années auparavant. Mais j’ai pu observer sa manière de faire au quotidien. Il est très facile dans tout ce qu’il fait. C’est marquant et assez inspirant au niveau de l’intelligence de jeu. Il a toujours un temps d’avance. Il comprend le rugby, il connaît ses partenaires et ses adversaires, il est très bon là-dedans. Après, tout le monde connaît ses qualités individuelles. Il a ce talent en lui que personne d’autre n’aura. Moi, je ne cherche pas à faire du Antoine Dupont, j’essaie de jouer sur d’autres qualités. À Toulouse, derrière lui, la concurrence était saine (avec Alexis Balès, Baptiste Germain puis Paul Graou). Une saison, c’est long, surtout quand tu joues les deux tableaux. Je savais très bien qu’on ferait appel à toi à un moment. Tout le monde se tirait vraiment vers le haut. »
Aux côtés d’Antoine Dupont.
FFR
L’appel de l’Italie pour la Coupe du monde 2023
« À Toulouse, j’ai discuté de la sélection avec Ange Capuozzo. Comme moi, ses grands sont italiens. Il m’a dit que je pouvais jouer pour l’Italie. Ça ne m’était jamais passé par la tête, d’autant que j’avais déjà porté le maillot bleu dans les équipes de France à 7 chez les jeunes. Quand le sélectionneur italien m’a proposé de jouer la Coupe du monde, je n’ai pas réfléchi bien longtemps. Mes parents et mes grands-parents étaient hyper fiers. Je prends beaucoup de plaisir avec cette sélection, on a un groupe incroyable, très jeune. Il énormément de potentiel et beaucoup d’ambition. Sur la première année, j’ai été la doublure de Stephen Varney mais ensuite, j’ai joué 4 matchs sur 5 dans le dernier Tournoi des Six-Nations. J’ai progressé, le staff me fait de plus en plus confiance. Avec l’expérience et le travail effectué en Top 14, ça me permet d’enchaîner des matchs internationaux. »
Sous les couleurs de la sélection d’Italie.
AFP
Plus d’expérience et de temps de jeu à Lyon
« Je suis arrivé à Lyon après avoir joué la Coupe du monde 2023 avec l’Italie, je ne pouvais bien évidemment pas faire une croix dessus. L’intégration au LOU s’est bien passée. Mais je suis arrivé dans un club où Baptise (Couilloud) était capitaine et Lyonnais depuis des années. Ça a été plus compliqué de se jauger après lui car là-bas, son leadership est énorme. J’ai quand même eu plus de temps de jeu qu’à Toulouse. Au LOU, j’avais plus d’expérience, plus de confiance aussi en moi et en mon jeu. Avoir été appelé en sélection m’a vraiment boosté. »
Avec Baptiste Couilloud, la concurrence était rude à Lyon.
LOU Rugby
Le travail finit par payer
« Si ça a pris autant de temps pour moi, c’est que j’avais plein de choses à apprendre et que je n’étais pas prêt à 20 ans. Je ne me plains pas d’où j’en suis aujourd’hui, c’est exactement ce que je voulais. C’est sûr, ça n’a pas été facile tout le temps. Mes meilleurs potes, Matthis Lebel et Romain Ntamack, ont éclos très tôt. Mais ils ont été plus matures que moi, ils étaient prêts avant moi. J’ai compris plein de choses plus tard. Je savais que ce n’était pas mon moment, j’ai travaillé plus, je savais que ça allait finir par arriver. Aujourd’hui, je suis plutôt fier de mon parcours. J’ai 26 ans, j’ai la chance de pouvoir débuter la saison titulaire avec l’UBB. Il y a des petits signes en ma faveur. À moi d’endosser au mieux ces responsabilités ».
Les jeunes années toulousaines avec Romain Ntamack et Matthis Lebel.
DR
CV
Né le 6 janvier 1999 (26 ans) à L’Isle-Jourdain (Gers)
Nationalité Franco-italien
Poste Demi de mêlée
Mensurations 1,73 m, 77 kg
Clubs successifs Bordeaux-Bègles (depuis 2025), Lyon (2023-2025), Toulouse (2020-2023), Carcassonne (Pro D2, prêt, 2020-2021)
Palmarès Champion de France (2023)
International 18 sélections avec l’Italie