Les sites lorrains qui bénéficieront de la Mission Patrimoine 2025, soutenue par Stéphane Bern, ont été dévoilés ce lundi 1er septembre 2025. Parmi les 102 projets retenus en France, quatre en Lorraine. Un dans chaque département : Obergailbach (Moselle), Grand Nancy (Meurthe-et-Moselle), Euville (Meuse) et Viviers-le-Gras (Vosges).
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C’est à la fois un lieu unique et méconnu en Lorraine. Situé près de Commercy dans la Meuse, le site d’Euville est réputé pour ses carrières, exploitées depuis le XVIè siècle. Sa pierre, caractérisée par un grain très fin et une grande blancheur a été utilisée dans la construction de nombreux bâtiments locaux comme la cathédrale Saint Etienne (Toul), le pont de Dommartin les Toul mais aussi la plupart des monuments édifiés depuis Napoléon III à Paris. Le CV est impressionnant : Louvre, Grand et Petit Palais, Opéra, Gare de l’Est ou encore le pont Alexandre III.
Cette longue histoire a laissé des traces et un patrimoine comme la maison Civet, témoin majeur des anciennes carrières d’Euville et qui ambitionne de devenir la future porte d’entrée culturelle et touristique du site. « Ce bâtiment historique, témoin de l’exploitation du calcaire local, accueillait autrefois les bureaux de l’entreprise Civet-Pommier qui exploitait les lieux » explique René Maillard, de l’association Euville patrimoine et culture, « cela fait une quarantaine d’années qu’il n’est plus occupé. Les toitures sont très dégradées et plusieurs parties des murs souffrent. »
Le fait d’être retenu parmi les bénéficiaires du Loto du patrimoine est une « excellente nouvelle » s’enthousiasme René Maillard, « cette dotation est plus que la bienvenue. Lorsqu’on a entrepris la démarche, on a toujours pensé que ça pouvait fonctionner. C’est une reconnaissance pour notre projet, notre travail mais aussi une garantie pour obtenir d’autres sources de financement qui seront nécessaires au regard de l’ampleur des travaux. »
Ces derniers devraient débuter courant 2026 avec une première tranche « concernant les urgences » avec la reprise complète des charpentes et des couvertures du bâtiment principal et de l’aile sud, la réfection des maçonneries et le remplacement des menuiseries extérieures. À long terme, l’objectif « est de témoigner de l’existence de ce riche passé mais aussi d’accueillir des expositions ».
En Lorraine, trois autres lieux, un dans chaque département, vont également bénéficier d’un coup de pouce. Il s’agit notamment de la chapelle Notre-Dame de l’Espérance (Meurthe-et-Moselle), considérée selon la Mission Bern comme « un symbole de l’architecture religieuse hospitalière du XXe siècle à préserver » et propriété du Centre Hospitalier Régional Universitaire de Nancy, « la dernière construite dans un ensemble hospitalier de grande taille. » Ouvert au public, le lieu continue d’accueillir au quotidien des personnes (en deuil, familles, parents d’enfants hospitalisé au CHRU) mais nécessite une remise en état de la charpente afin de rétablir l’étanchéité de la toiture.
La chapelle Notre-Dame de l’Espérance, érigée au Centre Hospitalier Régional Universitaire de Nancy est considérée comme un symbole de l’architecture religieuse hospitalière du XXe siècle.
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© CHRU de Nancy
Dans les Vosges, un autre bâtiment religieux a été sélectionné. Il s’agit de l’église Saint-Elophe à Viviers-le-Gras dont la particularité est de mêler art roman et gothique flamboyant. Elle est aujourd’hui considérée en grand état de péril. Le dernier lieu nécessitant restauration est une maison lorraine située dans le village d’Obergailbach (Moselle). Sa particularité : un grand pignon, coté Nord, marqué par des fenêtres à meneaux et un colombage dont le style est daté de la fin de la Renaissance.
Située à proximité de Vittel-Contrexéville, l’église Saint-Elophe mêle art roman et gothique flamboyant. Elle est aujourd’hui en grand état de péril.
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© DR
Le montant de la dotation de chaque site départemental sera annoncé en fin d’année en fonction des ventes des jeux « Mission Patrimoine ».