Candidats déclarés, listes en constructions et tractations, à bientôt six mois des élections municipales de mars 2026, on fait le point sur la situation à Grenoble où l’actuel maire, Eric Piolle ne se représente pas.
À Grenoble, la mairie est à prendre. Le maire actuel, Eric Piolle ne se représente pas. Résultat : ce ne sont pas les candidats qui manquent pour tenter de s’emparer de l’hôtel de ville en mars prochain. Si sur toute la moitié droite de l’échiquier politique, le processus est déjà bien avancé, les discussions sont encore en cours à gauche. ICI Isère fait le point à six mois du scrutin à Grenoble.
Les candidats lancés dans la campagne
Du centre-droit à l’extrême-droite, les projets sont lancés depuis un moment déjà. L’avocat Hervé Gerbi est officiellement candidat, investi par Horizons, le parti d’Edouard Philippe, avec pour but d’incarner une politique centriste qui rejette « les extrêmes ». Figure bien connue des Grenoblois, Alain Carignon n’a pas le sceau des Républicains mais représentera la droite traditionnelle en mars prochain. Le Rassemblement national a également son candidat, ce sera Valentin Gabriac, 32 ans et ancien responsable des jeunes du RN en Isère. Reste à savoir si Renaissance, le parti présidentiel et notamment l’ancienne députée Emilie Chalas, partira seule ou rejoindra un autre projet.
Hervé Gerbi , investi par Horizons et Alain Carignon pour la droite, sont tous les deux candidats. © Radio France La gauche commence à s’organiser et discute
Sur la gauche de l’échiquier politique, c’est beaucoup plus flou mais ça commence à s’organiser. Les sociaux-démocrates de « Grenoble Capitale Indépendante » menés par Romain Gentil se lancent, avec notamment Place publique de Raphaël Glucksmann, le parti radical de gauche et les écologistes d’Equinox. Annonce faite ce vendredi 5 septembre. Il pourrait être rejoint par la socialiste Amandine Germain, il y a « des atomes crochus », mais rien n’est fait.
Chez les écologistes, il y a du mouvement. Actuellement, un quatuor de « volontaires » sont candidats pour mener la liste. Il s’agit des conseillères municipales Lucille Lheureux et Margot Belair, Laurence Ruffin, la présidente de la Scop Alma, rejoints par le communiste Nicolas Beron-Perez. Pour les départager, la campagne annonce donc un vote, ce sera le 21 septembre. Une nouvelle méthode où tous les militants issus des Ecologistes, de Générations, du parti animaliste, mais aussi des associations et collectifs engagés, seront invités à y participer. Une grande soirée où chacun présentera ses idées doit être organisée la semaine précédent le scrutin et le 22 novembre, la tête de liste sera donc choisie. Un processus qui veut aussi apaiser le climat interne. Comme le révèle le Dauphiné Libéré, Lucille Lheureux a dénoncé auprès des instances nationales des écologistes, des pressions sur sa candidature ainsi que du sexisme. « Les méthodes évoquées n’ont pas leur place au sein de notre collectif, » réagit la campagne grenobloise ce vendredi, qui en appelle à ce que tous les candidats soient traités de manière égale.
Lucille Lheureux, Margot Belair, Laurence Ruffin et Nicolas Beron-Perez, quatre volontaires en lice pour mener la liste des Ecologistes en mars 2026. © Radio France
Et les Insoumis ? Feront-ils cavalier seul ou s’allieront-ils aux écologistes ? C’est la question au cœur des discussions de la France Insoumise ce week-end notamment mais ils semblent s’orienter de plus en plus vers une candidature indépendante, en solo.