De nouvelles images du Frankenstein de Guillermo del Toro avec Oscar Isaac et Jacob Elordi viennent de tomber.
Il est peut-être encore un peu tôt pour que les fans de Guillermo del Toro ne se mettent à compter les jours avant la sortie de son Frankenstein sur Netflix, mais les choses commencent tout de même drôlement à se préciser autour du film qui mettra en scène Oscar Isaac en docteur Frankenstein, Jacob Elordi en créature, Mia Goth en Elizabeth et Christoph Waltz en docteur Pretorius.
La preuve avec 4 nouvelles images tirées du film et parues dans Entertainment Weekly, qui en révèlent encore un peu plus sur cette relecture du mythe créé par Mary Shelley en 1818.
C’est pas bientôt fini, la grasse mat’, bande de feignasses ?Frankenstein fait peaux neuves
Ces nouvelles images révèlent des éléments jusque-là inédits, qui n’étaient pas montrés dans le teaser sorti en juin dernier. On y découvre, premièrement, le docteur Frankenstein surplomber un tas de corps sur un champ de bataille recouvert de neige. Est-il ici pour récupérer des corps bien frais qu’il pourra utiliser pour fabriquer sa créature ? Il y a des chances. D’autant que les moulins en arrière-plan rappellent la sublime et tragique scène finale du film de James Whale avec Boris Karloff sorti en 1931.
L’élément du moulin en flammes a, depuis, été souvent repris dans les œuvres faisant référence à Frankenstein (notamment chez Tim Burton dans Frankenweenie et Sleepy Hollow). Del Toro respectera sans doute trop la trame du roman pour reprendre cette fin, comme le laissent penser les séquences sur le bateau pris dans la glace aperçues dans le teaser et directement tirées de l’œuvre de Shelley, mais la présence de ces moulins est à coup sûr un clin d’œil de la part du réalisateur, qui fait déjà planer le spectre du drame à venir sur son protagoniste.
Je vous en mets combien de tranches ?
Sur la deuxième, le docteur rentre dans le vif du sujet, puisqu’il est activement en train de scier la jambe d’un cadavre au premier plan. Notons le détail du bloc de glace qui assure sans aucun doute des conditions d’hygiène irréprochables à cette opération. Si cette photo ne dévoile rien d’inattendu, elle a de quoi réjouir les amateurs de gore, qui peuvent entendre d’ici le frottement de la scie passer au travers du tibia et s’attendre à ce que le reste du film aille bien plus loin dans les détails graphiques de la découpe de corps humains.
La troisième photo, quant à elle, conjugue tout autant de références que la première. Frankenstein déambule, l’air angoissé, dans les sombres couloirs d’une crypte, muni d’un candélabre aux bougies fondues. Un parfait résumé de toute l’imagerie façonnée par le roman gothique depuis la fin du 18e siècle, quoi. Del Toro s’éclate manifestement toujours à reproduire, de la façon la plus sincère et enthousiaste possible, les poncifs des œuvres qui ont créé le cinéma d’horreur moderne.
Quand les plombs ont sauté et qu’il faut chercher le compteur à la cave
D’ailleurs, impossible de ne pas voir, dans cette photo, un écho au Dracula de Coppola et à la séquence au cours de laquelle Jonathan Harker (Keanu Reeves) s’aventure de nuit dans le château du vampire. Une séquence qui faisait elle-même déjà largement référence au film La Belle et la Bête de Jean Cocteau, sorti 46 ans plus tôt, et lui-même nourri par les Universal Monsters.
La dernière image, quant à elle, se concentre sur Elizabeth. Pensive, elle semble visiter un lieu qui lui est peut-être inconnu. Une école, une église, la maison de Frankenstein… ? Impossible à dire, mais le plus intéressant, c’est la manière dont sa silhouette est répétée par le tableau en arrière-plan, qui représente aussi une jeune femme en robe rouge et tournée dans le même axe. Une préfiguration de la manière dont Elizabeth risque de devenir une autre version (peu enviable) d’elle-même si jamais elle devenait, tout à coup, le sujet des expériences de Victor ?
5 pieds + 6 bras + 4 jambes +27 doigts = combien de créatures ?
Tout ça n’est que spéculation. En revanche, la photographie qui associe le pourpre au vert émeraude n’est pas sans rappeler la direction artistique esthétisante de Crimson Peak, précédent film gothique du réalisateur sorti en 2015, ce qui ne sera pas pour déplaire à ses fans.
Ces 4 images semblent presque, en conclusion, résumer chronologiquement les grandes lignes de l’histoire à elles seules : d’abord la recherche, puis l’expérience interdite, la peur qui en découle et, enfin, l’implication de victimes collatérales. Mais le plus grand mystère demeure… quid de la créature ? La promo du film se garde bien, pour le moment, de dévoiler l’apparence de Jacob Elordi en monstre rafistolé (si ce n’est à travers son imposante silhouette drapée dans une pelisse aperçue dans le teaser et dans de précédentes photos).
Pour lever le voile sur la créature et sur le reste du film, rendez-vous sur Netflix le 7 novembre 2025.