Par
Ivan CAPECCHI
Publié le
5 sept. 2025 à 15h47
L’annonce du départ de Zara début 2026 du centre commercial Rivetoile, où l’enseigne occupe deux étages, suscite des inquiétudes chez les commerçants, qui redoutent un coup dur pour la fréquentation d’une galerie déjà fragilisée.
« Il y avait beaucoup plus de fréquentation avant »
Marc travaille à Rivetoile depuis 2 ans et demi et, pour lui, c’est flagrant : « Il y avait beaucoup plus de fréquentation avant et moins de boutiques fermées« . Aujourd’hui, le centre commercial compte une trentaine de cellules vides, sur 136. Vers le milieu de la galerie, au rez-de-chaussée, plusieurs cellules vides s’enchaînent. « La galerie Rivetoile, on a plutôt tendance à l’appeler la galerie fantôme tellement il n’y a pas beaucoup d’affluence, surtout en semaine », enfonce Justine, une vendeuse.
Par endroit, les cellules vides s’enchainent, comme ici. (©Ivan Capecchi / Actu Strasbourg)
Ceci dit, Rivetoile continue d’attirer des enseignes, comme Kohola, un restaurant spécialisé dans les poke bowls qui a ouvert ce vendredi, ou Makin Thai, un autre restaurant qui doit ouvrir prochainement.
Le supermarché E.Leclerc de Rivetoile a rouvert intégralement récemment après des travaux de modernisation. (©Ivan Capecchi / Actu Strasbourg)
« Moi qui ai été amenée à travailler aux Halles ou à Hautepierre, ça n’a rien à voir, surtout par rapport aux Halles. Aux Halles, ça n’arrêtait pas, on n’avait pas de pause, pas de répit. Alors qu’ici, on n’est pas submergés », reprend Justine.
« La marque pour laquelle je travaille a hésité à reconduire le bail à cause du manque d’affluence« , témoigne Sarah, une autre vendeuse. « Ceci dit, l’ouverture de certains restaurants, notamment à l’entrée, ont ramené beaucoup de fréquentation », note-t-elle. En juin 2024, Emilie and the cool kids, un concept de coffee shop à l’américaine, ouvrait à l’entrée de Rivetoile.
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Le départ de la locomotive Zara inquiète
Plusieurs commerçants interrogés redoutent le départ de Zara. « Zara occupe deux étages », rappelle Marc, qui craint que ce vide laissé ne fasse « diminuer la fréquentation« . « Le départ de Zara, ça nous inquiète« , confie Justine.
Pour Joëlle, qui travaille à Rivetoile depuis 6 ans, il faut « ramener des enseignes qui n’existent pas encore, comme un fleuriste, un coiffeur, un vrai magasin de chaussures, un point presse ou un magasin de bricolage… ».
Contactée, la direction de Rivetoile n’a pas souhaité faire de commentaire.
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