Une nouvelle fois réduits à quatorze à la suite du carton rouge subi par Pierre Boudehent, les Vannetais sont parvenus à renverser Soyaux-Angoulême en conclusion de la 2e journée de Pro D2 (28-9). Au coup de sifflet final, le manager du SA XV, Alexandre Ruiz, était en colère contre les supporters du RCV, selon lui pas du tout respectueux du buteur angoumoisin.

Le coach de Soyaux-Angoulême Alexandre Ruiz était en colère. Pas contre ses joueurs : « J’avais demandé de rééditer l’intensité, la capacité à répondre à la densité d’une équipe de Top 14 et je crois que sur ce point de là on a été plutôt cohérent”. Ni contre l’équipe de Vannes : “On a subi beaucoup de pression, je ne suis pas convaincu qu’on soit beaucoup rentré dans les derniers 10 mètres, ils sont beaucoup plus précis sur les zones de collision et sur le jeu au sol, le Top 14 va beaucoup plus vite et demande plus de précision et je pense qu’ils ont maintenu le travail dans ce sens”.

Non, c’est le public de Vannes qui était la cible de sa colère : “Je trouve que mettre broncas sur broncas sur le buteur suite à une décision de l’arbitre… J’avais vu des reportages de Canal + qui disaient qu’il y avait un silence de cathédrale mais ce n’est pas tout le temps. C’est seulement quand Vannes bute ? Les joueurs d’Angoulême n’y sont pour rien concernant les décisions de l’arbitre. Qu’ils contestent la décision de l’arbitre mais qu’ils respectent le buteur comme le stipule le magnifique reportage, il faut aller au bout du schéma. Quand on estime dégager une certaine “valeur” à ce sujet, allons au bout du schéma. »

La différence entre eux et nous, c’est que Canal + n’a pas fait de reportage sur nous

Très frustré, le manager de Soyaux n’a pas digéré l’ambiance du jour. Juste avant la mi-temps, le trois-quarts centre Pierre Boudehent avait été contraint de laisser ses partenaires à quatorze après avoir été sanctionné d’un carton rouge pour un déblayage dangereux. Plus tôt dans la partie, le pilier Vunipola avait reçu un carton jaune quand les joueurs d’Angoulême ont encaissé trois cartons jaunes (Morand-Bruyat, 16e, Glenat, 20e, Farissier, 61e).

« Reprocher au buteur qui va taper que l’arbitre a tort, on se trompe de cible, a poursuivi en conférence de presse Alexandre Ruiz, l’ancien arbitre. […] Quand le buteur tape, il n’a pas à analyser si c’est la pression d’Angoulême, de l’arbitre… Quand on dit qu’on respecte les buteurs, on va au bout de la pensée. Une fois ou dix fois, on n’a pas analysé. Si dans la rue je tire sur une personne une fois ou dix fois, on n’a pas à analyser. On est d’accord sur ça ? […] La différence entre eux et nous, c’est que Canal + n’a pas fait de reportage sur nous monsieur. Moi je ne suis pas contre le fait qu’on véhicule ce message-là, mais les joueurs d’Angoulême et vous en conviendrez, n’y sont pour rien. C’est la seule chose que je reproche. Que le public râle à la fin, conteste, c’est une chose. Je dis juste que dès lors qu’on véhicule ce message-là, mes joueurs n’y sont carrément pour rien. C’est juste ça qui m’a déçu. C’est la seule chose. »