À Marseille comme ailleurs, les toits-terrasses fleurissent. Mais le risque de ce genre d’emplacements, c’est la rente de situation : une fois le rooftop trouvé, l’assiette passe trop souvent au second plan.
Au printemps dernier, en reprenant le bail des Réformés, le toit-terrasse du cinéma L’Artplexe sur la Canebière, Laurent Battisti aurait pu suivre cette route bien balisée. Grognard de la gastronomie marseillaise, à l’origine de nombreuses créations ou relances (en vrac, Le Pointu, le Café de l’horloge, le Phonographe, le Bar des pêcheurs, le Barbu, le nouveau Caribou, les Grandes Halles du Vieux-Port, le Blum et bientôt la Brasserie des templiers qui deviendra Groin…), il annonçait pourtant dès mars une autre ambition : additionner l’emplacement et le culinaire.
« L’opportunité que j’attendais »
Pour ce faire, il s’est adjoint un chef associé tout aussi marseillais que lui, Jérôme Caprin. Les habitués de la restauration d’ici ont eu, au fil des années, l’occasion de le croiser dans les brigades de Guillaume Sourrieu à L’Épuisette, de Gérald Passedat au Petit Nice, aux côtés de Jérémy Bigoud (désormais au Péron) et Jéjé Barbu au Laune ou au Ventre de l’architecte. Avant qu’il n’atte…