C’est pendant ses études de design à l’Esadse (École supérieure d’art et de design de Saint-Étienne) que Léa Belzunces a commencé à confectionner, pour son plaisir personnel, des tapis noués à la main selon l’art berbère.
« J’ai ensuite découvert sur YouTube le tufting, qui est une technique textile permettant de créer des tapis, coussins ou œuvres murales. Il s’agit d’insérer la laine dans des toiles posées sur des châssis, explique-t-elle. J’ai alors investi dans un tufting gun et je me suis lancée dans l’expérimentation. »
Très vite, le tufting est devenu pour elle beaucoup plus qu’un simple passe-temps. Après l’obtention de son diplôme en 2019, la jeune designeuse a cherché du travail dans le graphisme avant de faire de ce qui était devenu sa passion son activité professionnelle.
Des pièces sur commande et des œuvres originales
« J’ai créé Ilané en 2024, d’abord rue du Général-Foy, pour proposer un lieu d’échange et de découverte où chacun peut exprimer sa créativité et lâcher prise », confie Léa Belzunces.
Très vite, son atelier a pris de l’ampleur, ce qui l’a conduite à chercher de nouveaux locaux afin de gagner en visibilité. « Je tenais à avoir pignon sur rue et j’ai trouvé assez rapidement un local qui correspondait à mes attentes rue de la République ».
Sa nouvelle installation lui permet de mener de front son travail sur commande pour des tapis ou des pièces de musée et des ateliers de formation, tout en proposant une boutique pour ses œuvres originales. Après être intervenue lors de la dernière Biennale design, Léa Belzunces travaille actuellement sur une tapisserie destinée au centre d’art Mille formes de Clermont-Ferrand, qui organise en septembre prochain une exposition en partenariat avec Beaubourg.
La jesmonite, un matériau composite écologique
« Dans ma boutique, on retrouve également des pièces que j’ai réalisées en jesmonite ; il s’agit d’un matériau composite écologique qui permet de faire des objets décoratifs ou des sculptures », précise Léa Belzunces, qui va d’ailleurs organiser en octobre un atelier sur cette technique.
« J’adore transmettre ma passion, mon savoir. Je suis d’ailleurs également formatrice à l’Esadse et j’aide les étudiants à réaliser leur mémoire. »
Ces multiples activités n’empêchent pas la designeuse stéphanoise de réfléchir à de nouveaux projets, parmi lesquels la réalisation en fin d’année d’une nouvelle collection de modèles et l’organisation d’ateliers thématiques déclinés en divers niveaux afin de permettre à tous de se lancer dans la création artistique.