La rentrée 2025 ne fait pas exception, de nombreux étudiants cherchent en urgence un logement à Montpellier en ce mois de septembre. L’agent immobilier Christian Marandon fait le point sur la situation.
Christian Marandon est à la tête de l’agence immobilière Proby, créée il y a 40 ans dans le quartier Hôpitaux-Facultés et spécialisée dans le logement étudiant.
Le marché du logement étudiant a-t-il évolué ces dernières années ?
Il a évolué, mais la pression n’est malheureusement pas retombée. Au contraire. Le manque de logement pousse les étudiants qui sont déjà scolarisés à Montpellier à ne pas résilier leur bail pendant l’été pour s’assurer d’un toit pour l’année suivante. Les parents préfèrent payer deux à trois mois de loyer, par sécurité. Conséquence, il y a moins de rotations sur les appartements disponibles et la recherche d’appartement doit se faire encore plus en amont de la rentrée.
« La période de recherche s’est décalée »
Est-ce que ce phénomène est accentué par Parcoursup’ ?
Le système de vœux fait, peut-être, que l’on étudie plus facilement loin du domicile familial. Il a aussi décalé la période de recherche, qui démarre dès le mois de juin avec les premiers résultats. Forcément, pour ceux qui ne connaissent leur affectation qu’en août, c’est encore plus compliqué ! Attention, on continue de proposer des appartements en septembre. Peut-être une cinquantaine. Mais la demande est trois fois plus importante…
Quels conseils donner aux jeunes qui cherchent encore ?
On sait combien c’est générateur de stress, mais il ne faut pas se décourager. Il faut par contre être extrêmement réactif et intégrer que le logement ne répondra peut-être pas à tous les critères. Mais la clé, c’est de se présenter avec un dossier complet. C’est la première étape pour prétendre à un logement, et la plupart des agences donnent la liste des pièces nécessaires sur leur site internet.
Côté propriétaires, l’investissement dans les logements étudiants est-il toujours aussi rentable ?
Même si l’encadrement des loyers (instaurés à Montpellier depuis 2022, NDLR) a un peu changé la donne, la rentabilité reste présente. Et les Français plébiscitent la sécurité d’un investissement dans la pierre. Mais nous avons des propriétaires de petites surfaces inquiets de la nouvelle loi sur les performances énergétiques, qui fait peser sur eux le risque de lourds travaux pour continuer à louer.