Dans « la Honte », Arttu Tuominen mêle avec finesse enquête policière et drame familial.

Dans « la Honte », Arttu Tuominen mêle avec finesse enquête policière et drame familial.  PHOTOMONTAGE D’APRÈS A. SALAZAR-A. NICHEPURENKO-L. SCHULZ/UNSPLASH

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En Finlande, on ne dit pas « soûl comme une barrique », mais « ivre comme un poisson ». Linda est de ceux-là : kännikala, du matin au soir. La vodka, ce fléau national, irrigue cette intrigue, la quatrième de la série démarrée avec l’excellent « Serment » (Points). A Pori, à trois heures d’Helsinki où réside aussi l’auteur, mieux vaut ne pas éventer ce secret, surtout quand on est flic – pas même face à ses coéquipiers Jari Paloviita et Henrik Oksman. Linda boit pour oublier la honte de boire, et le cache. Elle boit parce qu’elle a vu sa mère faire, et parce qu’elle veut effacer ce qu’elle a subi adolescente. Elle avait l’âge qu’a aujourd’hui sa fille, Linnea, tandis que des collégiennes disparaissent à Pori comme dans toute la Finlande. Il est question de sexe, de violence, d’attrait pour l’inconnu et de la vulnérabilité des jeunes filles en fleurs, mais aussi des ravages du temps sur les blessures non soignées. Autant de vérités immuables de la nature humaine, conjuguées à l’heure d’internet, qu’esquisse avec finesse Arttu Tuominen, génie mélancolique du polar finlandais.

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