“Nier le génocide, c’est permettre qu’il se poursuive”

Eyal Weizman, directeur de l’agence de recherche londonienne Forensic Architecture, qui documente violences, guerres et violations des droits humains à travers l’analyse architecturale, a insisté sur le fait que le déni de génocide ouvre la voie au génocide.

Il a souligné que la destruction à Gaza était sans précédent et visait à éradiquer sous couvert de réorganisation, expliquant que toutes les traces en surface avaient été effacées.

De son côté, Neve Gordon, professeur de droit international et des droits humains à la Queen Mary University of London, a reproché au gouvernement britannique d’avoir fermé ses portes aux citoyens britanniques d’origine palestinienne souhaitant témoigner de leur vécu, tout en les laissant ouvertes aux Israéliens. 

“Nier le génocide, c’est permettre qu’il se poursuive”, a-t-il ajouté, rappelant que le Royaume-Uni, en dépit de ses obligations juridiques, poursuivait ses ventes d’armes et son soutien en renseignement à Israël.

Enfin, Shahd Hammouri, universitaire palestinienne du département de droit international de l’Université de Kent, a déclaré que la Grande-Bretagne soutenait Israël en toute connaissance de cause, malgré les preuves du génocide.

Vendredi, le génocide à Gaza est entré dans son 700ᵉ jour. Selon les chiffres cités, au moins 64 300 Palestiniens ont été tués. La campagne militaire israélienne a dévasté l’enclave, désormais confrontée à la famine.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.