L’Ukraine ne peut en aucun cas gagner la guerre contre la Russie si ses alliés européens ne se décident pas à envoyer leurs armées se battre à ses côtés. En effet, ses troupes sont physiquement épuisées après trois ans de guerre et le pays ne dispose pas du réservoir humain de la Russie.

Historiquement, les guerres se gagnent sur le terrain, en combattant tranchée par tranchée, maison par maison, village par village, ville par ville. Les armes, aussi sophistiquées soient-elles, n’ont jamais pallié l’absence d’hommes et de femmes. Se contenter de livrer du matériel est moralement confortable puisqu’on ne demande aucun sacrifice à sa population, mais cela ne sert qu’à retarder l’inéluctable comme le montre la progression, lente, mais évidente, des troupes russes. En clair, les Européens se racontent des histoires en croyant que les Ukrainiens feront le sale boulot pour eux.

Deux exemples historiques illustrent ce constat, qui n’est pas un mystère pour les militaires. Au printemps 1918, le Reich allemand n’a pas été loin de gagner la guerre, lors de l’offensive Kaiserschlacht («la bataille de l’E