Depuis jeudi et jusqu’à ce dimanche 7 septembre, une aile du Parc des expositions de Montpellier abrite le Salon du camping-car. Ou quelque sept mille personnes sont attendues autour des véhicules neufs comme d’occasion.
C’est un fait. L’édition 2025 du Salon du camping-car de Montpellier ne roule pas dans la même catégorie que la foire internationale ou, celle, pourtant plus modeste, de printemps. Car ici, le rendez-vous est d’abord une affaire d’initiés. Comprendre : d’une communauté dont les membres, mêmes disparates, ont en commun ce plaisir du véhicule habitable.
Pour cette nouvelle édition qui se déroule depuis jeudi et s’achève ce dimanche 7 septembre, ils devraient être quelque sept mille à fouler les allées du hall B2. Qui à la recherche d’un nouveau véhicule, qui pour une vente suivie d’un nouvel achat, qui pour commencer une nouvelle expérience en la matière…
« Les fourgons et vans sont bien pour
de courts séjours. Mais si l’on veut allonger, on va vouloir plus de confort,
plus d’autonomie »
Acteur et observateur (forcément) avisé du secteur Olivier Trinquier (il est le directeur général du groupe TPL, dix-sept concessions réparties de La Seyne-sur-Mer à Castelsarrasin, NDLR) constate, cette année, »le retour de l’intérêt pour le camping-car. Cela a commencé il y a deux ou trois ans déjà. Avant, le fourgon était à la mode, notamment après la période de la Covid. Et puis, le camping-car c’est la suite logique. On voit, à l’usage, que les fourgons et vans sont bien pour de courts séjours. Mais si l’on veut allonger, on va vouloir plus de confort, plus d’autonomie. Et ce client post-Covid revient vers ce type de cellule ».
En revanche et sur ces dernières années constructeurs, aménageurs et équipementiers ont fait un bond significatif en termes d’agencement, de qualité des matériaux et de fonctionnalités, la tendance actuelle est tout autre.
Preuve : « Les gros changements se font actuellement dans la gestion de l’énergie. Avec l’apparition des batteries au lithium qui offrent plus de capacité et des temps de recharge plus rapides. Après, en matière d’implantation et d’ergonomie, il n’y a pas de grandes nouveautés mais plutôt des améliorations », poursuit Olivier Trinquier.
Le client ? Un « Monsieur-
presque-tout-le-monde »
Sorte de réseau social mais bien réel celui-là, le milieu camping-cariste voit, dans ce type de rendez-vous l’occasion « de retrouver leur univers. Dans les manifestations plus généralistes, ils ne viennent pas. Là, on est vraiment dans la communauté des utilisateurs, même si ce ne sont pas les mêmes », poursuit Olivier Trinquier. Car chaque usager reste dans son pré carré celui des fourgons aménagés, des vans ou du camping-car en bonne et due forme.
Des clients dont la moyenne d’âge tourne autour des 54 ans, « donc non, ce ne sont pas tous des gens d’un certain âge ! » et qui se situent dans la classe dite moyenne. « Des gens qui ont souvent fini de payer leur habitation » et qui désirent s’offrir une autre manière d’habiter.
Sachant que le salon enregistre entre 150 et 200 ventes dans une fourchette de prix allant de 60 000 € (une moyenne pour l’occasion) à jusqu’à 80 000 € pour un véhicule neuf. Pas donné mais encore loin de la démesure proposée chez certains fabricants.