Musées, toilettes publiques, mairies de quartiers… la Ville de Strasbourg (Bas-Rhin) a identifié une dizaine de sites publics pour devenir des « lieux refuges ». « Nous souhaitons créer un réseau d’endroits où les victimes de violences sexistes et sexuelles pourront se protéger », annonce Nadia Zourgui, élue municipale strasbourgeoise en charge de la tranquillité publique.
« Le harcèlement de rue ou les agressions sexuelles ne surviennent pas qu’au beau milieu de la nuit. De plus en plus de femmes subissent ces attaques en pleine journée. Elles doivent pouvoir aller se réfugier dans des lieux connus de tous et toutes », assure l’élue.
Et pour recevoir ces victimes et leur laisser la possibilité d’être entendue ailleurs que dans un commissariat ou une gendarmerie, dix-huit agents municipaux ont déjà été formés par la Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles du Bas-Rhin.
Ces formations ont en outre été proposées aux médiateurs de tranquillité publique, qui interviennent notamment dans les piscines municipales, les parcs et dans les transports publics. Les objectifs sont clairs : apprendre à « accueillir, réagir et orienter » les personnes qui appellent à l’aide.
« À terme, on trouvera un agent formé pour accueillir les victimes de violences sexistes et sexuelles dans chaque lieu public à Strasbourg. L’accueil des victimes ne peut pas relever que de la bonne intention, il faut être formé pour avoir les gestes et les paroles essentiels », insiste encore Nadia Zourgui. Des endroits qui seront identifiés grâce à un logo et des visuels dévoilés prochainement.