Ce vendredi soir, le PSG est triste et en colère. Triste parce que la soirée internationale a débouché sur deux blessés issus de l’équipe de France et un plus surprenant, en Espagne. Luis Enrique a chuté de vélo et s’est fracturé la clavicule. Hospitalisé dans son pays, il devrait subir une opération ce samedi et son rétablissement va nécessiter beaucoup de temps.
Certains dirigeants ont pu le joindre ce vendredi soir. L’entraîneur se disait surtout contrarié pour son travail au quotidien, lui qui ne ménage pas ses heures au Campus. Il va devoir aussi penser à sa rééducation.
Gestion « irrespectueuse »
Mais il y avait beaucoup de colère aussi à tous les étages de la direction du club de la capitale où l’on parle de gestion « irrespectueuse » du cas Ousmane Dembélé. Le champion du monde 2018 est entré à la pause d’Ukraine-France (0-2) ce vendredi en Pologne, à la place de Désiré Doué, victime, lui d’un coup au mollet droit.
Le favori du Ballon d’or 2025 n’a pu achever la partie, obligé lui aussi de céder sa place à la 80e, en se touchant l’arrière de la cuisse droite. L’attaquant marchait très lentement et grimaçait, conscient qu’il va sans doute manquer des échéances importantes du PSG.
Les champions d’Europe reçoivent l’Atalanta de Bergame le 17 septembre pour le début de la Ligue des champions avant de se rendre à Marseille le dimanche 21 septembre en championnat. Auparavant, PSG-Lens, le 14 septembre, aura succédé à la séquence internationale et cette fenêtre de deux rencontres. Mardi, les hommes de Didier Deschamps affrontent l’Islande au Parc des Princes.
Si les deux attaquants parisiens devraient faire l’impasse sur cette réception, c’est surtout la situation d’Ousmane Dembélé qui inquiète. Doué, lui, « a ressenti une petite tension progressive sur un mollet », dit Didier Deschamps qui ajoute : « Je ne pense pas que ce soit trop méchant. On va devoir vérifier. »
Interrogé sur Dembouz, il s’est voulu très clair, réfutant la moindre légèreté de son staff ou de lui-même avec le meilleur buteur parisien de la saison dernière. « Il n’y avait pas de risque sinon je ne l’aurais pas fait entrer, souffle le patron des A. Malheureusement pour Ousmane, qui était guéri et qui se sentait bien, ça a tiré. C’est l’autre cuisse (que lors du match contre Toulouse). Il n’a pas ressenti un truc violent. Il était dans de bonnes dispositions. Cela peut arriver à quelqu’un qui n’a rien avant. La situation médicale, ce qu’il ressentait, il n’y avait pas la moindre appréhension ou quoi que ce soit. »
Le technicien basque l’évoque lui-même : Ousmane Dembélé n’avait pu achever déjà la rencontre de championnat à Toulouse (3-6) le samedi 30 août. Il avait passé le dimanche une IRM dont le résultat n’a pas fuité.
Depuis le début du rassemblement, le 1er septembre, il s’entraînait à part du groupe, avec le préparateur physique de la sélection, Cyril Moine. C’est ce dernier qu’il l’a échauffé ce vendredi soir à la pause sous l’œil vigilant de Guy Stéphan, l’adjoint du sélectionneur. Le natif d’Évreux n’avait intégré l’entraînement collectif que ce jeudi, à la veille du début des éliminatoires.
« Il se sentait bien, on a fait tout ce qu’il fallait cette semaine, sur le plan médical et puis sur le ressenti du joueur aussi, ajoute DD. S’il y avait eu la moindre appréhension ou quoi que ce soit, je l’aurais laissé tranquille et j’aurais fait rentrer un autre joueur. » « C’est complètement fou de l’avoir fait jouer », souffle-t-on dans les couloirs du PSG. Selon nos informations, le club avait expressément demandé à le préserver compte tenu de son état de fatigue qui représentait « un haut risque de blessure ». Le staff des Bleus n’en a pas tenu compte.
Une communication est prévue ce samedi entre les deux staffs médicaux, celui des Bleus et celui du PSG.