Dans ce petit village de pêcheurs, une population stable s’est établie et y demeure toute l’année. Grâce à l’archipel de Riou, ils trouvent dans ces parages des fonds poissonneux et le mistral n’interrompt guère leurs sorties.
Mais si les pécheurs de Morgiou sont relativement favorisés par l’abri naturel de la côte, ils ne le sont pas du point de vue urbain. Ils appartiennent alors au canton de Mazargues et doivent payer les mêmes impôts et redevances que les autres. Un petit pêcheur vivant dans un cabanon délabré doit payer 1 300 francs pour l’enlèvement des ordures ménagères !
Morgiou – Mazargues à dos d’âne
Ces inégalités ont poussé alors la constitution officielle d’un comité d’intérêt de quartier. Ils demanderont d’équiper les lieux des installations d’hygiènes indispensables : dépotoir pour les ordures, W-C, eau captée aux sources naturelles…
Mais pour les pêcheurs, le plus important est de doter la pittoresque calanque d’un aménagement du chemin qui la relie aux Beaumettes. Car chaque matin, les pêcheurs doivent ravitailler Mazargues en poisson… à dos d’âne !