Par
Thomas Martin
Publié le
6 sept. 2025 à 18h23
Un homme de 28 ans a été mis en examen et écroué vendredi à Paris, soupçonné d’avoir fait subir des violences et séquestré fin août un ami et associé en affaires, sur fond de dette dans le milieu du trading, a indiqué à l’AFP samedi une source proche du dossier, confirmant une information du Parisien.
Séquestré dans un appartement du 10e arrondissement de Paris
D’après cette source, la victime a déposé plainte le 27 août, affirmant avoir été séquestrée et soumise à des violences la nuit précédente dans le 10e arrondissement par trois hommes.
Après avoir initialement refusé, par peur, de donner l’identité de l’homme qu’il accuse d’être le commanditaire, le plaignant a fini par mettre en cause un « associé » et « ami », selon cette source.
Il a indiqué qu’il s’était rendu dans un appartement du 10e arrondissement sur demande de cet ami et qu’à son arrivée, il s’était fait agresser par deux autres individus cagoulés, qui lui auraient fait subir des violences, des étranglements avec une ceinture jusqu’à l’évanouissement, des menaces de mort avec une arme de poing, des menaces sur sa femme enceinte et sa fille.
La victime a ainsi affirmé que l’un de ses geôliers lui aurait « pris le petit doigt avec une pince, comme s’ils allaient le sectionner ». Le médecin a relevé, selon la même source, des lésions superficielles et établi dans l’immédiat trois jours d’ITT.
Les proches de la victime auraient été contactés pour effectuer un paiement, mais sans succès. Le plaignant aurait donc été relâché avec la promesse qu’il verserait de l’argent le lendemain, possiblement via un virement vers le compte bancaire de la compagne de son « ami » et « associé ».
Une dette de 30 000 euros
L’enquête a déjà permis de montrer, d’après la même source, que la victime serait « fortement endettée auprès de nombreuses personnes ».
Interpellé mardi, l’homme accusé d’avoir ordonné sa séquestration a indiqué en audition, selon la source proche du dossier, que la victime lui devait 30 000 euros, pour des dettes liées à des investissements dans le trading, ce que cette dernière conteste.
Le mis en cause a par ailleurs indiqué avoir été également retenu par les ravisseurs dans l’appartement du 10e arrondissement.
Cet homme, dont le casier judiciaire porte la trace de douze condamnations, notamment pour des infractions à la législation sur les stupéfiants, a été mis en examen et incarcéré vendredi, selon la source proche du dossier.
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Après avoir été placés en garde à vue, deux de ses proches ont été laissés libres sans poursuites. Sollicité par l’AFP, son avocat Antoine Ory n’a pas souhaité commenter.
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