Le manager de l’Usap, Franck Azéma, regrettait les nombreuses scories de son équipe. Si l’investissement était au rendez-vous, le manque de précision face aux Bayonnais a été fatal selon ses termes, et appelle à une réaction prochainement.

Franck, cet après-midi, l’Usap n’a pu remporter sa première à domicile ? Une explication ?

Je trouve qu’en termes d’engagement, les mecs se sont envoyés. Dans l’exécution par contre, tu n’es pas au niveau sur la rencontre. Dans la qualité de notre jeu au pied, dans les transmissions, des choses qui te permettent d’avancer et qui sont élémentaires, et même si on revient avant la mi-temps, nous sommes inconstants, comme nos 20 premières minutes où nous avons été pauvres. Pour faire jeu égal avec ces équipes, il te faut exprimer ton tempérament avec le bon dosage.

Est-ce que la furia catalane n’a duré que 4 minutes ?

Je pense que les mecs, jusqu’à la dernière seconde, ils n’ont rien lâché. On ne prend pas deux ou trois séquences près des lignes, sans concrétiser. C’est car qu’on ne fait pas la furia, où qu’on est pas capables de tenir le ballon et de se faire deux passes ? Je vois des garçons revenir défendre après avoir été franchi. Autant la semaine dernière, j’étais d’accord avec les critiques, quand on se fait rouler dessus. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, nous sommes juste faibles dans notre exécution.

« Se servir de nos émotions »

Existe-t-il des stigmates des années précédentes ?

Il faut arrêter avec cela, ce n’est que le premier match de la saison. On peut se dire que demain on joue l’access-match. Moi, ce qui m’intéresse, c’est ce que l’on va produire la semaine prochaine à Toulouse. Et si on n’améliore pas notre rugby, on en prendra 50. Travaillons ensemble, il y a des bons joueurs, mais il faut être plus concentrés et appliqués sous la pression.

Avez-vous senti dans la semaine une forme de fébrilité ?

J’ai senti que cette semaine nous étions frustrés de notre match contre Montpellier. Tu traînes cela un peu, et c’est normal. Et si on a donné une autre version aujourd’hui, quand tu te fais rouler en mêlée… Nos émotions il faut s’en servir, mais comment prendre du plaisir aussi. Tu dois provoquer les choses, nous sommes tous frustrés ce soir.

La confiance n’était pas au rendez-vous ?

J’ai confiance en la qualité profonde du vestiaire. Si on n’avait pas cela, on aurait explosé depuis longtemps. Maintenant, des garçons arrivent. Il faut grossir cette confiance et aller chercher des choses. Après on a des ressources, et il faut en faire en sorte de se ressaisir.