La place de l’être humain dans la forêt du Neuhof

Jean-Louis Martini :

« Je réagis à votre article publié dans l’édition du 9 août dernier. À sa lecture, je suis stupéfait de lire que la quiétude de l’autour des palombes l’emporte sur celle des êtres humains !

Dire qu’il y a plus de 65 ans, le tramway de la ligne 14 déversait les flots de Strasbourgeois au terminus du Coucou des bois au Stockfeld pour emprunter ensuite une desserte d’un bus qui les emmenait à la Ferme d’Altenheim via la petite route goudronnée au-delà de l’ Oberjaegerhof pour déguster la friture du Rhin… Cela ne fait plus partie que des souvenirs. Quand bien même beaucoup de marcheurs empruntaient le chemin des Dames pour rejoindre le même lieu.

Les Strasbourgeois appréciaient l’espace boisé de la forêt du Rhin pour oxygéner leurs poumons et profiter de la nature ainsi accessible sans qu’il soit nécessaire de leur imposer une conduite par rapport aux espèces animales.

Par ailleurs, l’exploitation raisonnée de la forêt par la vente aux enchères du bois d’œuvre constituait une recette non négligeable dans le budget de la Ville de Strasbourg.

Depuis le changement de municipalité en 2020, haro sur les promeneurs où les chemins de traverse ont été barrés sauvagement par des troncs d’arbres (avec l’aide des étudiants de l’INSA), interdisant toute balade à pied, à bicyclette ou à cheval.

Quant à la route bitumée (tronçon du Coucou des bois jusqu’à l’ Oberjaegerhof), elle a subi le même sort que la route de la Schafhardt débitumée (opération médiatique de la maire de Strasbourg…) ; de surcroît là encore des troncs d’arbres interdisent la promenade apaisée et en toute quiétude des familles poussant un landau !

Le Chemin des dames est devenu le principal axe de promenade où évoluent dans le même espace les piétons, cyclistes et cavaliers ! Cherchez l’erreur…

Je ne sais pas où sont vraiment les blaireaux (j’ai ma petite idée…), mais je connais les dindons de la farce. »

Avis d’imposition

Éric Meyer, Ittenheim :

« J’aimerais remercier la direction générale des finances publiques pour la pensée chaleureuse qu’elle porte régulièrement à ma mère.

Tous les ans à la même période, je suis réceptionnaire du courrier adressé à ma mère, ici en l’occurrence l’avis d’imposition.

Revenus de ma mère… zéro euro. Impôts sur les revenus…. zéro euro. Et pour cause, cela fait presque cinq ans que ma mère est décédée.

Bien sûr, le service des finances a été réceptionnaire des documents adéquats après la disparition de ma mère.

À l’année prochaine pour une nouvelle pensée chaleureuse du fisc. »

Deux poids, deux mesures

Marc Heintz, Strasbourg :

« Indignez-vous, haranguait Stéphane Hessel. Eh bien aujourd’hui, oui, je veux bien entrer dans la ronde à mon tour.

Vendredi 8 août, peu avant midi, j’ai assisté à une triste scène dans le tram de la ligne C qui m’emmenait de « Homme de Fer » vers la gare. Vieil abonné de la glorieuse Compagnie des Transports Strasbourgeois, j’appose mon Badgeo sur la borne devant ce qui fut « le Printemps » – même si la nostalgie me commanderait un autre nom – ça bippe, valideur désactivé. Je monte dans la rame pour rejoindre Faubourg de Saverne.

Jour de chance, un contrôle ! Je sors mon titre de transport, le présente en arguant le message du valideur et ça passe.

Hélas pour lui, un autre client assis à côté de moi n’eût pas la même chance, il était étranger en possession d’un titre de transport certes mais ne l’ayant pas composté. À un arrêt du terminus, il fut entouré de près par les trois gaillards qui pas plus que lui en français ne s’exprimaient en anglais. Un intense brainstorming fit qu’ils s’accordèrent avec peine sur un « sixty euros » au lieu d’autoriser le client à sortir à Faubourg de Saverne pour valider son achat – à condition que le valideur fut opérationnel ! À 10 minutes de quitter la capitale européenne, quel drôle de souvenir va emporter avec lui ce touriste.

A contrario, ces mêmes balèzes n’osent aucune réflexion aux squatteurs des abris de tram du Faubourg National qui occupent les lieux du matin au soir en empêchant les clients payants de prendre place entre deux correspondances […]. »