POLITIQUE – Un Premier ministre à cran. Alors qu’il multiplie les interventions télévisées avant le vote de confiance, François Bayrou s’est montré particulièrement agacé par les questions des journalistes de C à Vous, où il était invité ce samedi 6 septembre.
Dès le début de l’émission diffusée sur France 5, un édito de Yaël Goosz a braqué François Bayrou. « Soit c’est l’histoire d’une chute qui était programmée (…) Soit c’est un plan qui a déraillé », affirme notamment le journaliste dans sa chronique. Le chef du service politique de France Inter continue ensuite à égrener les « erreurs » du chef du gouvernement.
« On est obligés de supporter comme ça, des affirmations de quelqu’un qui n’a aucune expérience et qui ne sait pas de quoi il parle ? », riposte alors François Bayrou. « Vous ne comprenez pas que c’est gênant pour ceux qui vous écoutent », ajoute-t-il.
« Cela s’appelle un édito »
Mohamed Bouhafsi, à la tête de l’émission le week-end, tente une première fois de calmer le jeu : « Cela s’appelle un édito, Yaël Goosz exprime son ressenti et vous avez le droit de répondre ». Sans succès.
Après le marathon médiatique auquel s’est soumis François Bayrou ces derniers jours, enchaînant intervention au journal de 20 heures et prise de parole en simultanée sur toutes les chaînes d’informations, Mohamed Bouhafsi lui demande la raison de sa venue ce soir.
« Je vous trouve gonflé, rétorque François Bayrou. Je suis là parce que vous m’avez invité. Vous êtes venu dans mon bureau pour m’expliquer qu’il fallait que je vienne pour une émission où vous aviez envie et besoin de me rencontrer et maintenant vous me demandez “pourquoi vous êtes-là” ? ». « Est-ce qu’on peut sortir de jeux de rôle », lance encore le chef de l’exécutif. Si l’émission s’est poursuivie, l’ambiance est restée relativement tendue.
Sauf énorme surprise, le vote de confiance prévu le 8 septembre devrait être emporté par la convergence des votes contre des oppositions quasi unanimes, de gauche et d’extrême droite.
François Bayrou va s’adresser aux Français comme personne avant lui