La France insoumise (LFI), qui avait promis il y a quelques semaines une « surprise » pour les municipales à Lille, a finalement annoncé, ce samedi 6 septembre, que la tête de liste serait une députée suppléante peu connue, Lahouaria Addouche. Le coordinateur national de LFI, Manuel Bompard, a bien tenté de mettre en avant cette candidature, il a rapidement bifurqué vers le national : « L’heure est au combat », a-t-il assuré, appelant les Français à « donner un petit coup de main » au président Emmanuel Macron pour « l’aider à partir ».
Le PS particulièrement ciblé
Localement comme nationalement, ni Bompard ni Addouche n’ont retenu leurs coups contre les socialistes, accusés par l’un d’être « prêts à brader l’ensemble du programme » du Nouveau front populaire, par l’autre d’avoir « tourné le dos à la justice sociale » et aux quartiers populaires. « Ce sont des arguments de campagne, ils pourront prospérer de leur côté, mais ça ne résiste pas aux faits », s’est offusqué le socialiste Arnaud Deslandes, dauphin de Martine Aubry, qui vit sa première braderie dans la peau de maire, quelques mois après lui avoir succédé.
Le 8 septembre, « ce sera une victoire populaire. Ce sera le jour où nous ferons partir le Premier ministre. Mais le 10, nous bloquerons tout pour faire partir M. Macron lui-même, car c’est lui le responsable de la crise », a déclaré de son côté Jean-Luc Mélenchon dans un discours fleuve, ajoutant notamment que « la colère est légitime et elle est profonde. Ce n’est pas par caprice que les gens vont tout bloquer. C’est car la situation est devenue invivable pour beaucoup ».