Sans Christophe Annunziata, il n’y aurait pas eu d’affaire Palisca. Et pour cela, le binôme du policier de la brigade des mineurs de Marseille condamné jeudi 4 septembre pour le viol de deux enfants philippins et la détention de milliers de fichiers pédopornographiques, était devenu « l’homme à abattre » dans son propre service. Entendus à l’ouverture des débats, les enquêteurs de l’IGPN avaient déjà jeté un pavé dans la mare, dénonçant « une inertie très condamnable de sa hiérarchie ». Le procès de Julien Palisca n’était pas celui de la brigade des mineurs de Marseille. Mais il a permis de lever le voile sur d’importants dysfonctionnements au sein de l’unité.
Droit debout à la barre, les mains ancrées sur le pupitre, Christophe Annunziata a livré mardi dernier à la cour criminelle des Bouches-du-Rhône, un récit détaillé du chemin de croix qu’il a parcouru pour « débusquer un pédophile ». Dans la salle d’audience, certains de ses anciens collègues sont présents. Ils ne l’ont pas salué.
Et pour cause. Dans son audition, le lanceur d’alerte remonte méticuleusement les longs mois durant lesquels ses supérieurs ont traité ses signalements par-dessus la jambe. « C’est comme dans une famille, da…