Par
Ugo Maillard
Publié le
5 sept. 2025 à 16h11
« On a la possibilité de gagner et de rendre la ville à ses habitants ». C’est avec un optimisme de rigueur que les élus de gauche ont annoncé leur liste commune pour les élections municipales 2026 à Nice. Les Écologistes, le Parti Socialiste et le Parti Communiste s’unissent derrière Juliette Chesnel-Le Roux pour briguer la mairie et jouer les trouble-fêtes dans le duel Christian Estrosi – Éric Ciotti. À l’occasion d’une conférence de presse organisée ce vendredi 5 septembre 2025, la gauche unie a livré ses mesures fortes pour convaincre les Niçois. Dont une proposition choc.
Gratuité des transports
Entourée de Julien Picot (PC et deuxième sur la liste) et de Patrick Allemand (PS et quatrième sur la liste), Juliette Chesnel-Le Roux (Écologistes) a dévoilé les promesses de campagne de la gauche pour Nice.
Fruit d’un travail commun initié depuis janvier, cette alliance électorale porte plusieurs propositions fortes : « Nos priorités sont simples car urgentes, la justice sociale, l’écologie et la sécurité. »
On construit sur du fond. Ce ne sera pas une campagne de caniveau, mais une campagne digne. Les électeurs ont le choix entre deux visions.
D’un côté, une droite qui s’entredéchire, consanguine et qui s’enferme dans des querelles. De l’autre, un projet pour les Niçois.Juliette Chesnel-Le Roux
Candidate aux élections municipales 2026 à Nice
Une promesse concerne une mesure choc et qui bénéficiera à tous : rendre le réseau Lignes d’Azur accessible sans frais. Julien Picot, deuxième sur la liste, détaille le programme : « Si nous sommes élus, nous appliquerons la gratuité des transports, l’encadrement des loyers. Nous stopperons le tourisme de luxe. Nous mettrons en place une police de terrain, et ce, partout dans la ville. Enfin, nous créerons les Assises de la culture et nous développerons le sport populaire ».
La tête de liste désignée collégialement a également souhaité mettre en avant l’important de « la démocratie locale ». « Ce sera un mandat marqué par la transparence, la probité et l’implication des habitants », assure Juliette Chesnel-Le Roux.
« J’aime ma ville »
Désormais en campagne, Juliette Chesnel-Le Roux présidente du groupe écologiste au conseil municipal et à la métropole et ingénieur de formation, a tenu à rappeler son attachement à la ville.
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« Nice m’a adopté. C’est ici que j’ai fait ma vie, que j’ai eu mes enfants, que je me suis mariée. J’aime ma ville et j’aime ses habitants. »
Juliette Chesnel-Le Roux est la tête de liste de l’union de la gauche. (©Ugo Maillard / actu Nice)
Âgée de 62 ans, celle qui n’a « pas peur des critiques et des attaques », briguera pour la première fois le siège de maire de Nice.
Une union de la gauche incomplète
Au regard des forces en présence ce vendredi, une question reste en suspens. Quid de LFI et de Viva ? Les deux partis de gauche ne font pas partie de cette union, du moins, pour le moment.
« On a rencontré nos partenaires de gauche. La porte reste ouverte à tous les progressistes de la ville. Tout le monde est invité à dépasser les questions d’organisations politiques », insistent les élus écologistes, socialistes et communistes locaux. Un flou subsiste donc quant à la participation de la France Insoumise et de Viva à cette alliance.
« On a une chance historique. L’union est là. La dignité est là. Et l’avenir est devant nous », se réjouit-on à gauche.
Le groupe Viva réagit ce vendredi en milieu d’après-midi et fustige l’accord : « Le choix du PS, du PCF et des Écologistes niçois d’annoncer, dès à présent et de façon unilatérale leur tête de liste, confirme l’abandon d’une sincère démarche unitaire, et brise cette dynamique. »
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