On a beau avoir sa petite fierté nationale, regretter que «l’accord avec l’UE constitue une certaine perte de souveraineté», quand le grand frère allemand vous propose un petit coup de pouce dans le différend tarifaire avec Donald Trump, on range son souverainisme dans sa poche.

Répondant à un journaliste mardi, lors de sa visite à Berlin auprès du chancelier Friedrich Merz, la présidente de la Confédération, Karin Keller-Sutter, a admis avoir discuté avec son interlocuteur de la question des taxes douanières qui frappent la Suisse. «Et si un soutien extérieur pouvait être apporté, on l’accepterait volontiers.» Même si la Suisse, dit-elle, espère régler ce problème toute seule. Et Friedrich Merz d’ajouter: «Je suis bien heureux d’associer la Suisse à ce processus [de résolution du différend Etats-Unis-UE]… La Suisse est une partie de l’espace économique européen.» Les eurosceptiques apprécieront.