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Rédaction Actu
Publié le
6 sept. 2025 à 17h46
Rançon de sa poussée aux dernières législatives, le Rassemblement national va percevoir cette année près de 15 millions d’euros d’aide publique aux partis politiques, devenant pour la première fois le principal bénéficiaire de ce dispositif, devant le camp présidentiel et le PS.
Plus d’un an après les élections, et maintenant que tous les recours ont été purgés par le Conseil constitutionnel, les partis politiques vont enfin pouvoir toucher leur dû : soit un peu plus de 64 millions d’euros pour l’année 2025, selon un décret paru samedi 6 septembre 2025 au Journal officiel.
En fonction du nombre de voix
Une somme répartie en fonction du nombre de voix au premier tour des législatives et du nombre de parlementaires. Deux critères qui profitent pleinement au RN, avec un total de 14,8 millions d’euros d’aide publique (contre moins de 10,2 millions l’an dernier).
Le mouvement d’extrême droite détrône ainsi la coalition présidentielle (Renaissance, MoDem et autres), qui dégringole de 19,5 à 11,3 millions de financement public – perdant au passage la manne du parti d’Edouard Philippe, Horizons, qui récupère 3 millions sur sa propre étiquette.
La subvention du PS explose
Sur la troisième marche du podium, le Parti socialiste revient de loin et voit sa subvention bondir de 4,7 à 7,9 millions, à la faveur de l’accord scellé l’an dernier avec les autres partis de gauche sous la bannière du Nouveau front populaire.
Une alliance dont La France insoumise paye en revanche le prix, puisque son aide fond de 7,9 à moins de 6,7 millions d’euros, alors que celles des Écologistes (3,5 millions) et du Parti communiste (2,1 millions) sont globalement stables.
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Ces partis qui perdent beaucoup à cause de la parité
Autres perdants du scrutin, Les Républicains voient leur dotation chuter de 9,5 à 7,4 millions, en grande partie par leur faute : plus d’un million d’euros leur sont en effet retirés pour non-respect de la parité – LR avait présenté deux fois plus de candidats que de candidates.
Si presque tous les partis (à l’exception du PS et de LFI) ont été pénalisés à ce titre, la palme revient à l’UDR d’Eric Ciotti, privé de plus de 1,3 million d’euros pour avoir soutenu cinq fois plus d’hommes que de femmes – et qui doit donc se contenter de 600 000 euros cette année.
Plus spectaculaire encore, la formation Reconquête d’Eric Zemmour perd la quasi-totalité de ses financements (de 1,5 million à 200 000 euros), à cause de la parité, mais surtout du fait de sa débâcle aux législatives.
Avec AFP
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