Alors que les efforts diplomatiques engagés par le président américain Donald Trump pour mettre fin aux combats se sont enlisés ces derniers jours, des alertes aériennes ont été déclenchées dans tout le pays au cours de la nuit. La capitale a été la cible d’une importante attaque de drones et missiles qui a fait au moins deux morts et 18 blessés, selon les secours. Plusieurs immeubles résidentiels ont également été endommagés par les attaques nocturnes, et une fillette d’un an fait partie des deux victimes décédées.

« Nous devons renforcer la pression »

« Le monde doit répondre à cette destruction non seulement par des mots, mais par des actions. Nous devons renforcer la pression des sanctions, principalement contre le pétrole et le gaz russes », a plaidé la Première ministre Ioulia Svyrydenko, réclamant également des « armes ». Fin août, une vague massive de drones et missiles russes sur Kiev avait fait plus de 25 morts et endommagé les locaux de la délégation de l’Union européenne ainsi que le bureau du British Council.

Mais les bâtiments officiels de la capitale avaient dans l’ensemble été épargnés des bombardements qui visent quotidiennement le territoire ukrainien depuis trois ans et demi. Dans la nuit de samedi à dimanche, des frappes russes ont aussi été signalées dans plusieurs autres régions, notamment dans celle de Dnipropetrovsk où, selon le gouverneur militaire Serguiï Lyssak, un homme de 54 ans est mort et des infrastructures lors d’une attaque mêlant là aussi drones et missiles.

Aucun progrès tangible

Les autorités locales ukrainiennes ont également fait état d’une femme tuée par des bombes aériennes guidées dans la région de Zaporijjia (sud-est) dimanche matin et d’un mort samedi soir dans la région frontalière de Soumy (nord-est). Les forces du Kremlin occupent au total environ 20 % du territoire ukrainien. Les dernières semaines ont été marquées par une intense activité diplomatique en vue d’un règlement du conflit avec un sommet le 15 août entre Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine en Alaska, suivi d’une visite à Washington du président ukrainien Volodymyr Zelensky accompagné de plusieurs dirigeants européens.