À Chicago, les sorties de Trump inquiètent : « Il menace d’entrer en guerre contre une ville américaine » (Image générée par IA partagée par Trump sur Truth Social)

Capture Truth Social Donald Trump

À Chicago, les sorties de Trump inquiètent : « Il menace d’entrer en guerre contre une ville américaine » (Image générée par IA partagée par Trump sur Truth Social)

ETATS-UNIS – Donald Trump, toujours plus désespérant. Le président américain menace de faire la guerre à l’une de ses propres villes, Chicago. Samedi 7 septembre, il a partagé une image créée par IA le représentant devant les gratte-ciel de la troisième ville des États-Unis, avec des hélicoptères, des flammes et l’inscription « Chipocalypse Now ». Référence au film Apocalypse Now, de Coppola 1979 qui dépeint la guerre de l’Amérique au Vietnam.

Pour appuyer encore son propos, le républicain écrit en légende sur Truth Social : « J’adore l’odeur des déportations le matin… », une autre référence au film : « J’aime l’odeur du napalm au petit matin ». Puis « Chicago est sur le point de découvrir pourquoi on l’appelle le Département de la GUERRE ».

Il évoque ainsi le décret qu’il a signé vendredi pour rebaptiser le ministère de la Défense en ministère de la Guerre et le secrétaire à la Défense en secrétaire à la Guerre. Depuis plusieurs jours il menace d’envoyer des troupes fédérales à Chicago pour s’attaquer à la criminalité.

« Dictateur en puissance »

Face à cela, l’opposition démocrate dénonce un « dictateur en puissance ». « Ce n’est pas une blague », a écrit samedi le gouverneur démocrate de l’Illinois JB Pritzker sur X. « Le président des États-Unis menace d’entrer en guerre contre une ville américaine. » « L’Illinois ne sera pas intimidé par un dictateur en puissance », a ajouté cette importante figure démocrate.

Qualifiant Chicago de « trous à rats » ou de « capitale mondiale du meurtre », Donald Trump menace depuis fin août d’y envoyer la garde nationale, le corps militaire de réserve qu’il a déjà fait déployer dans deux autres bastions de l’opposition démocrate : Los Angeles, en Californie, et Washington.

Des militaires en uniformes, équipés de véhicules blindés, patrouillent depuis mi-août dans la capitale américaine. Samedi, des centaines, voire des milliers, de personnes ont défilé dans les rues de Washington pour protester contre « l’occupation » de la ville par les troupes fédérales.

La Nouvelle-Orléans également dans le viseur

« À Washington, la grande criminalité, c’est à la Maison Blanche, » pouvait-on lire sur l’une des pancartes.

Mercredi, Donald Trump avait également évoqué l’envoi de troupes à La Nouvelle-Orléans, en plus ou à la place de Chicago, sans que ses propos soient pour l’instant suivis d’effet.

Vendredi, il a signé son décret visant à rebaptiser le ministère américain de la Défense, Trump a expliqué qu’il voulait par là envoyer un « message de victoire » et « de force » au reste du monde. Pas sûr que ce soit le message perçu.