Alors que la ville de Marseille avait été relativement épargnée par les actes antisémites jusqu’ici, la cité phocéenne a été le théâtre de quatre agressions de ce genre le week-end dernier, notamment à la sortie de synagogues. Face à la situation qui empire, deux plaintes ont été déposées et le Crif se portera partie civile dans chacune de ces affaires. 

La cité phocéenne gagnée par une poussée de fièvre antisémite. Pourtant relativement épargnée jusqu’ici, Marseille a été le théâtre le week-end dernier de quatre agressions antisémites, notamment à la sortie de synagogues. Des chiffres en hausse à l’image de la situation sur l’ensemble du territoire : 646 actes recensés durant le premier semestre 2025. Cette fois, c’est donc dans la cité phocéenne que la situation empire déplore le Crif. Pour l’occasion, Europe 1 s’est rendue sur place. 

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« Été de cristal »

Une violence gratuite et incompréhensible pour Sharon à la sortie d’une synagogue dans un quartier pourtant sans histoire. « J’ai aperçu une dame qui était en train d’arracher les affiches en hommage à Ilan Halimi. Bien évidemment, impossible de communiquer avec elle, c’est vite parti en insulte : ‘les sionistes, les sionistes’. Elle m’a clairement frappée, rien ne pouvait l’en empêcher, elle avait la haine dans son regard et dans ses paroles », raconte-t-elle. 

Un week-end de la haine à Marseille puisqu’en deux jours à peine, la présidente du Crif, Fabienne Bendayan, recense quatre actes antisémites. Des insultes du type « sale juif » ou « f**k Israël » et un climat de banalisation de ces faits. « Ça fait une succession d’événements en l’espace d’un week-end qui sont particulièrement alarmants. Effectivement, à Marseille, on avait le sentiment d’être quand même préservé. Malheureusement, on constate que progressivement, les actes antisémites se multiplient », dénonce-t-elle.

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Selon elle, « cet été a été qualifié d’été de cristal ». « Je crois que la communauté juive en France se souviendra de cet été 2025 comme une période où toutes les digues ont sauté », estime Fabienne Bendayan. Deux plaintes ont été déposées et le Crif se portera partie civile dans chacune de ces affaires.