La gestion de la Q3 du Grand Prix d’Italie 2025 de F1 par Ferrari fait débat. La Scuderia a en effet décidé de ne rien faire de spécial dans la préparation de cette phase cruciale des qualifications, en dépit de la pénalité de cinq places sur la grille reçue par Lewis Hamilton à Zandvoort, qui l’assurait de ne pas partir mieux que sixième.
Alors que certains espéraient voir le Britannique être mis au service de Charles Leclerc en Q3 pour tenter d’aller chercher une improbable première ligne, voire mieux – Hamilton ayant lui même déclaré en préambule du week-end qu’il serait « ravi » d’aider son équipier si son équipe le décidait -, Ferrari n’a pas cru bon d’organiser une telle opération et de faire bénéficier à Leclerc de l’aspiration de la SF-25 frappée du numéro 44.
Une décision avec laquelle Leclerc n’a pas semblé totalement à l’aise et dont il a indiqué vouloir discuter après la séance. Mais un choix que Frédéric Vasseur, le directeur de l’équipe de Maranello, a assumé au micro de F1 TV : « Avec cette histoire de temps au tour maximal [les pilotes doivent ne pas rouler plus lentement qu’un chrono déterminé à l’avance lors des tours de sortie/rentrée au stand en qualifications, ndlr], si vous le faites, vous devez sacrifier une voiture, et il est important pour l’équipe et pour les deux pilotes d’être dans un état d’esprit positif. »
Frederic Vasseur (Ferrari)
Photo de: Sam Bloxham / LAT Images via Getty Images
Une justification qui semble surtout dirigée vers Hamilton, qui aurait été le pilote à sacrifier et qui aurait donc pu se retrouver au 15e rang dans le pire des cas. Cinquième de la séance, à un peu plus d’un dixième de Leclerc, il s’élancera ce dimanche depuis le dixième emplacement sur la grille.
« Bien sûr, ça aurait pu fonctionner », a ajouté Vasseur, « mais cela aurait aussi pu ne pas fonctionner du tout, même pour Charles, car vous êtes alors beaucoup plus concentré sur l’aspiration, l’écart avec la voiture devant vous, que sur la préparation des pneus. Et la préparation des pneus est tellement importante aujourd’hui que nous avons décidé de nous concentrer sur notre propre rythme. »
Vu l’écart, je ne pense pas que Leclerc aurait signé la pole de toute façon.
En conclusion, il est clair pour le Français qu’en choisissant de ne pas agir, Ferrari a fait au mieux avec les circonstances du moment et qu’il était de toute façon inenvisageable d’aller chercher la pole position à la régulière. Mais il a toutefois précisé que si Hamilton avait eu à subir une pénalité plus importante, les choses auraient été organisées différemment.
« Nous avons décidé de procéder ainsi, sans sacrifier personne. Vu l’écart, je ne pense pas que Leclerc aurait signé la pole de toute façon. Charles l’a compris et ne l’a pas demandé. Ça aurait été différent si Lewis était parti de la voie des stands. »
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