Auteur d’un match en demi-teinte, Grenoble a su accélérer et décrocher un succès bonifié face à Aurillac. Dans la douleur, un homme est pourtant venu illuminer le ciel isérois : Éric Escande.
Tout aura été une question de timing dans ce match. Chaque équipe a frappé, mais Grenoble a mieux encaissé. Il faut dire que la rencontre a débuté tambour battant. À peine quinze minutes de jeu, sur une action de classe conclue par un enchaînement de passes exécuté à la perfection, Aurillac a trouvé la faille en premier et a refroidi le Stade des Alpes. S’en sont suivis les assauts grenoblois, le courage aurillacois et des pénalités successives d’un côté comme de l’autre. La sirène a sonné : trois petits points d’avance pour les Isérois à la pause… Un moindre mal !
Escande, à point nommé
Là encore, on vous l’avait dit, tout a été une question de timing. Et c’est à la 55e minute, alors que les deux équipes se neutralisaient encore, que le staff grenoblois a décidé de faire entrer en scène Éric Escande… La bascule ! Le demi de mêlée remplaçant n’a pas attendu plus d’une minute pour inscrire son essai donnant une bouffée d’air et un élan à son équipe pour la fin de rencontre. Une entrée remarquable et remarquée, notamment par son entraîneur, Patrick Pézeri : « Éric a fait une très bonne rentrée avec les qualités qu’on lui connaît : sa capacité à mettre de la vitesse, à tenir le ballon et à faire les bons choix. Il est entré avec comme consignes de coller un peu plus au ballon, de mettre plus de vitesse sur les rucks pour créer encore plus d’espace et d’être vraiment dans l’efficacité. »
Encore une fois, le banc du FCG a fait la différence. Bien que les titulaires, à l’image des frères Trouilloud, aient largement contribué à ce succès, les « finisseurs » ont fait le job. Éric Escande a été au four et au moulin et a permis au FC Grenoble Rugby de respirer dans un match étouffant. Malin dans sa lecture, rapide derrière les rucks, dynamique dans sa distribution, Escande a éclaboussé la fin de match de son expérience et de son intelligence. Résultat : trois essais à partir de la 55e et un bonus offensif sécurisé grâce au banc.
Mais au-delà du score flatteur, ce succès a surtout illustré encore une fois la résilience de ce groupe grenoblois. Encore en rodage, parfois imprécis, les coéquipiers d’Éric Escande ont tout de même su insister et frapper là où ça faisait mal. Chaque impact a fait reculer la défense d’Aurillac et la vitesse apportée par le banc a fini par dynamiter la rencontre et libérer le Stade des Alpes. Une montée en puissance qui porte sa marque de fabrique : de la résilience, de l’unité et une force collective qui s’exprime dans la souffrance, mais surtout quand l’instant décisif se présente.
En bref, Grenoble se bat, Grenoble souffle mais, surtout, Grenoble se rassure. Neuf points sur dix possibles, un groupe soudé et coriace : la formule du succès semble avoir été trouvée en Isère. Il ne reste plus qu’à tenir le rythme… Et jusqu’au bout cette fois !