la fête s’est poursuivie toute la nuit et des bradeux ont chiné à lampe électrique

Pas de braderie de Lille sans s’amuser toute la nuit. Une fois que les brocanteurs ont remballé, les DJ montent le son et les bradeux s’ambiancent. Pour ceux qui ne se déhanchaient pas jusqu’au bout de la nuit, sur l’esplanade, boulevard Vauban, des chineurs cherchaient la perle rare à la lampe électrique.

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C’est une espèce de plus en plus rare : les chineurs qui farfouillent entre les étals la nuit du samedi au dimanche, lors de la braderie de Lille.

En ce week-end des 6 et 7 septembre 2025, nos équipes se sont baladées la nuit au sein du plus grand vide-grenier d’Europe. 

Aurélie et Guillaume font partie des chineurs noctambules. La nuit du samedi de la braderie de Lille, ils traquent la perle rare sans concurrence, lorsque le gros de la foule s’en est allé. 

« On est un peu nostalgique, je croyais qu’il y aurait eu plus de stands ouverts, lance Guillaume. C’est sympa de chiner à la lampe électrique, mais ce n’est pas si facile de faire des trouvailles. »

Aurélie, quant à elle, à un peu plus de 50 ans et en déambulant sur l’esplanade, a l’impression de « vivre un petit peu ce qu’elle a connu quand elle était jeune ». 

Quelques minutes plus tard et à 23 heures, l’esplanade prend des airs de village fantôme. Sur les rotules, Simon, 14 ans, aide ses parents à remballer, avant quelques heures de repos bien mérité. 

Les nuits en brocante, en général, ça ne dure pas longtemps, car parfois, on termine à deux heures du matin et on redémarre à quatre heures.

Simon, un jeune brocanteur

« Les nuits en brocante, en général, ça ne dure pas longtemps, car parfois, on termine à deux heures du matin et on redémarre à quatre heures », raconte-t-il. 

À quelques mètres de l’esplanade, dormir ne semble pas intéresser des fêtards. Après une journée à chiner, déambuler, se restaurer et s’abreuver, il faut reprendre des forces. Installé à la terrasse d’un restaurant dans le Vieux-Lille, Corentin en est à son deuxième caquelon de moules de la journée.

« Venir à la braderie de Lille sans manger des moules frites, c’est inconcevable, témoigne ce visiteur qui fréquent l’événement lillois pour la toute première fois. Après avoir bien mangé, vu l’ambiance qu’il y a, on est prêt à s’éclater. »

C’est la fête à n’importe quel coin de rue. Tout le monde est de bonne humeur. C’est génial, on passe que des bons moments.

De la musique partout, voici ce qui a accompagné les bradeux du Vieux-Lille toute la nuit. « C’est la fête à n’importe quel coin de rue. Tout le monde est de bonne humeur. C’est génial, on passe que des bons moments », affirme une jeune femme.

« On va essayer de tenir toute la nuit », poursuite une autre fêtarde. 

La fête jusqu’au bout de la nuit, c’est l’autre visage de la braderie. La bière, la fête et les esprits qui s’échauffent parfois. Les bagarres sont évitées de peu grâce à l’intervention des forces de l’ordre. 350 policiers étaient sur le terrain toute la nuit. 

Pour traiter les problématiques de délinquance, souvent liées à l’alcool, nous sommes présents.

Laurent Lainé, commissaire de police

« Pour traiter les problématiques de délinquance, souvent liées à l’alcool, nous sommes présents », indique Laurent Lainé, commissaire de police et chef du service local de police judiciaire de Lille.

La police veille à ce qu’il n’y ait pas de dérives ou de débordements. À la moindre rixe, les forces de l’ordre étaient prêtes à agir le plus rapidement possible.

Vers minuit, pour certains bradeurs, la nuit ne faisait que commencer. Dimanche au petit matin, il n’était pas rare de croiser des fêtards en lendemain de soirée. En cette année, que ce soit pour chiner ou s’amuser, la braderie aura pu animer près de 2,5 millions de personnes. 

Écrit avec François Wasson et Adrien Fuzellier