Toulon a réalisé le match parfait à l’extérieur ce samedi soir: occupation, défense, engagement, solidarité et réussite pour mener 24-3 à la mi-temps. Une deuxième mi-temps en gestion pour finalement s’imposer 27-17 contre des Montpelliérains qui sont passés à côté de leur première période et qui ont eu le droit à deux soufflantes de Joan Caudullo (à la mi-temps et à la fin du match). Le MHR se met déjà la pression avant le déplacement à Bayonne (13 septembre) et la réception de Toulouse (30 septembre). Joan Caudullo était marqué en conférence de presse d’après match.

Quel est votre premier sentiment après cette défaite contre Toulon?

C’est dur à encaisser, très dur à encaisser au vu de notre première mi-temps. Avec une première mi-temps comme ça, on ne peut pas gagner un match. Ça fait chier parce que c’est la première journée. Je pensais qu’on était prêts. Malheureusement, non. On n’a pas réussi ce soir à faire ce que l’on avait fait pendant les matches amicaux. Comme quoi ça ne sert à rien, c’est à dire dominer physiquement l’adversaire. Je la prends pour moi, celle-là. Il faut qu’on réagisse très rapidement la semaine prochaine à Bayonne pour réaliser une bonne saison. Je ne veux pas revivre les deux dernières saisons. Il faut très rapidement panser les plaies et repartir de l’avant.

Vous sembliez très remonté à la mi-temps dans les vestiaires, vous avez dit quoi à vos joueurs?

Avant le match, je leur ai dit que les matchs amicaux ne servaient à rien, qu’on avait montré des choses intéressantes, mais que les compétiteurs étaient là quand ça comptait. Et à la mi-temps, je leur ai dit que ce n’étaient pas des compétiteurs et que je trouvais qu’on jouait un petit peu les mains en haut du guidon. Face à une équipe de ce calibre, de cette qualité, on ne peut pas exister. Tout simplement, on ne peut pas exister. Il y a de la colère parce qu’on a raté la première marche de l’escalier. Mais il y en a encore pas mal, de marches.

« On a peur de retomber dans nos travers »

Vous pensiez être à l’abri de ce manque de constance de votre équipe sur un match?

C’est une mi-temps où on est obligé de dire aux joueurs qu’on ne comprend pas leur comportement. Le Top 14 est difficile, c’est compliqué d’amener énormément de constance. Même le Stade Toulousain, par moments, faillit. Mais nous, aujourd’hui, le problème, c’est que c’est la première journée. C’est ça qui est malheureux. Il y a énormément de questions personnelles à avoir de ma part, dans mon discours, dans ma façon d’aborder les matchs. C’est un travail que je vais faire. Lundi, on va repartir de l’avant pour faire en sorte de laver cet affront-là. Je ne vais pas lâcher et continuer d’avancer parce qu’on a toujours le même objectif.

L’année dernière, vous avez perdu lors de la première journée à domicile contre Lyon. Une défaite que vous avez traîné un peu comme un fardeau. Vous avez peur de revivre la même saison?

On a bien évidemment peur de ça. On a peur de retomber dans nos travers et de ne pas se dire les choses. Ce que je leur ai dit dans le rond à la fin du match, c’est qu’il ne faut pas qu’on se lâche. Il faut qu’on se resserre pour faire un match de qualité à Bayonne. Parce que je reste persuadé qu’on a de la qualité et on a les moyens de remplir les objectifs qui étaient fixés en début de saison.

Article original publié sur RMC Sport