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Rédaction de Toulouse

Publié le

7 sept. 2025 à 14h12

Durant les années 1890-1914, Toulouse n’échappe pas, comme partout en France, à la mode de la culture physique. Les élèves du Lycée de Garçons (aujourd’hui Pierre-de-Fermat) pratiquent ce qu’on appelle alors le football-association et le football-rugby hérités d’outre-Manche. Ces fils de bonne famille exportent ces activités sur la Prairie des Filtres devant un public prêt à envahir l’aire de jeu à tout moment, avec une prédilection déjà assumée pour le ballon ovale.

La naissance du Stade Toulousain

Ils sont rapidement imités, à la fin du siècle, par des dizaines d’étudiants qui fondent plusieurs équipes locales telles que le Stade olympien des étudiants toulousains (SOET), ou encore le Sport athlétique toulousain (SAT) et l’Union sportive de l’école vétérinaire (USEV) regroupés, en 1905, sous le nom de Véto-sport toulousain.

Faute de moyens financiers et d’installations pérennes, les deux principales entités fusionnent pour donner naissance, en 1907, au Stade olympien et Véto-sport toulousain (SOEVST) raccourci en Stade Toulousain. Une société immobilière, créée à l’initiative du juriste Ernest Wallon, achète un vaste terrain en bord de canal, pour y ériger l’enceinte des Ponts-Jumeaux. Cinq ans plus tard, c’est la consécration : les Rouge et Noir remportent à domicile face aux favoris du Racing Club de France, le premier de leurs 24 boucliers de Brennus.

Le vélodrome et les arènes des Amidonniers

Les Toulousains se prennent aussi de passion pour la petite reine. La cité compte alors une soixantaine de marchands de vélos disséminés le plus souvent entre le boulevard Carnot, la rue de Bayard et celle de la Concorde.

Cette effervescence se traduit aussi par une multitude de courses, dont  » Toulouse-Luchon  » et retour (280 kilomètres) qui, en 1900, voit la victoire d’Hippolyte Aucouturier, futur vainqueur de Paris-Roubaix et de Bordeaux-Paris. Entre la Garonne et le canal de Brienne, aux Amidonniers, on installe un complexe sportif. Le vélodrome accueille des compétitions de vitesse, de demi-fond ou encore de tandem, mais aussi des courses d’ânes et de poneys. Les arènes, d’une capacité de 8 000 places couvertes, remplacent celles du Busca. Entre 1898 et 1914, elles présentent des corridas de légende qui fait passer la Ville rose pour la  » Séville française « .

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Les premières courses automobiles

Enfin, l’automobile fait une percée des plus remarquables, avec la création d’épreuves d’endurance. La course Paris-Toulouse-Paris (1 467 kilomètres) est lancée dans le cadre de l’Exposition universelle de Paris de 1900.

Cinq ans plus tard, la Coupe des Pyrénées, qui a pour objectif de promouvoir la région en passant par les cols de Peyresourde, d’Aspin, Gavarnie, voit le succès Marc Sorel, l’un des meilleurs pilotes de l’époque, à bord de sa redoutable Lorraine-Dietrich.

Mathieu ARNAL 

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