Comprendre ce qui a dysfonctionné. Recevoir des excuses. Obtenir des réponses. Et réparation. Qu’ils aient réussi à sauver – seuls – leur logement, ou qu’ils l’aient vu disparaître sous les flammes, les sinistrés de l’incendie du 8 juillet à l’Estaque tiennent quasiment tous les mêmes discours : « Pourquoi, alors qu’en 2001, les pompiers avaient réussi à sauver nos maisons, on nous a cette fois laissés seuls, prendre des risques pour s’enfuir malgré les consignes, sans que personne ne vienne protéger nos logements ? »
Deux mois après, la colère reste vive, alimentant le désir de créer une association pour que le collectif qui a vu le jour spontanément au lendemain du sinistre, puisse se donner une existence juridique. Outre les plaintes contre X déposées individuellement (plus de 90 selon nos informations, NDLR), des documents ont été demandés à la préfecture, par l’intermédiaire d’un avocat, pour retracer le déroulement précis des ordres donnés ce jour-là. « Sans réponse le 8 septembre, on pourra saisir la Commission d’accès aux documents administratifs, pour qu’un juge et des experts puissent les étudier afin d’établir une éventuelle responsabilité administrative et permettre aux sin…