Les caddies débordaient de pâtes, de conserves, de produits d’hygiène. Toute la journée, samedi 19 avril, les bénévoles de l’association Unis pour l’Ukraine 56 ont accueilli les dons des clients de l’Intermarché de Bannalec. « On a été touchés par la générosité des gens. Les Français sont généreux », témoigne Nataliia, réfugiée ukrainienne et membre de l’association. Nataliia est arrivée avec sa famille dans la commune de Bannalec, le 8 mars 2022, au début du conflit. Avec elle, sa maman et ses deux enfants, Yevheniia et Kyrylo, tous deux scolarisé à Quimperlé. Nataliia s’insère dans la vie française et parle un bon français. Cependant, elle n’a pas de permis et est en recherche d’emploi. « Ici, à Bannalec, c’est compliqué de trouver quelque chose, il faut plus se rapprocher de Lorient ou de Quimperlé mais sans permis ce n’est pas évident », explique-t-elle.
« Notre ancien logement en Ukraine a été bombardé »
« Nous habitions la ville de Soumy en Ukraine avant le début de la guerre mais notre ancien logement a été bombardé la semaine dernière », s’attriste la jeune maman réfugiée. Un bombardement qui a fait 35 morts et une centaine de blessés. « On a du mal à positiver sur la situation et sur les perspectives à venir. Les négociations avec Trump n’avancent pas. C’est difficile de se dire que ça va aller mieux », ajoute-t-elle.
Un 23e convoi vers l’Ukraine
Cette collecte vient s’ajouter aux nombreuses actions menées par l’association depuis le début de la guerre en Ukraine. Les dons seront acheminés dans les prochaines semaines vers des zones sinistrées du pays, où la population manque toujours de produits de première nécessité. « C’est le 23e camion que l’on envoie vers l’Ukraine. En plus de cette collecte de nourriture et de produits de première nécessité, il y aura du matériel médical », souligne Pascal, délégué de l’association, qui organise des collectes dans le secteur du Finistère Sud. « J’ai donné une dizaine d’articles, je peux me permettre financièrement d’aider, alors je le fais. C’est choquant ce qu’il se passe là-bas », remarque une donneuse. Pour l’association, chaque don compte et peut aider à reconstruire des vies.