Cette mesure concerne environ 13 500 détenus, mais ne s’applique pas aux prisonniers condamnés à perpétuité.

Cette mesure concerne environ 13 500 détenus, mais ne s’applique pas aux prisonniers condamnés à perpétuité.

AFP
/
© PATIPAT JANTHONG / BANGKOK POST

Tourner des pages pour s’ouvrir les chemins de la liberté plus rapidement. En Ouzbékistan, plusieurs milliers de détenus verront la durée de leur peine réduite s’ils lisent des livres, relate l’AFP. Mais pas n’importe lesquels. Des ouvrages dûment sélectionnés par les autorités, qui veulent transmettre « des valeurs spirituelles et morales correctes » chez les condamnés de l’ancienne république soviétique d’Asie centrale.

La suite après cette publicité

Le Code pénal a été amendé pour intégrer cette mesure. Elle concerne environ 13 500 détenus, mais ne s’applique pas aux prisonniers condamnés à perpétuité. Les livres sont choisis « parmi une liste approuvée par le Centre républicain de spiritualité et d’éducation, visant à former des valeurs spirituelles et morales correctes chez les condamnés », a fait savoir le Sénat. La liste n’a pas encore été rendue publique.

La suite après cette publicité

Une commission devra vérifier si le livre a bien été lu

Dans le détail, chaque ouvrage lu réduit la peine de trois jours, jusqu’à un maximum de 30 livres par an. Une commission devra vérifier si le détenu a bien lu et retenu les grandes lignes du livre.

La suite après cette publicité

La suite après cette publicité

Il y a plusieurs mois, l’Ouzbékistan avait promis de « s’efforcer de garantir les droits et libertés des condamnés et d’harmoniser la législation pénale avec des normes du droit international ». Toutefois, l’ONG Human Rights Watch note que « la torture et les mauvais traitements demeurent un problème grave ».

Aux manettes depuis 2016, Chavkat Mirzioïev est parvenu à ouvrir son pays au monde extérieur après un relatif isolement. Il a réussi à attirer les investissements étrangers et à développer le tourisme. Mais l’opposition reste quasiment inexistante, tandis que la presse et l’économie sont majoritairement contrôlées par l’État.