La situation est donc ironique pour le chercheur de 77 ans qui se retrouve face à ce qu’il a créé. « Elle a demandé à ChatGPT de me dire quel salaud j’étais », explique Geoffrey Hinton au Financial Times. « Elle a fait expliquer au chatbot à quel point mon comportement était affreux et me l’a transmis. » À propos de ses accusations, le « parrain de l’IA » se défend : « Je ne pense pas avoir été un salaud, donc ça ne m’a pas trop affecté. »
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Quand l’IA se retourne contre l’un de ses créateurs
Rappelons que Geoffrey Hinton est l’un des grands pessimistes à propos de l’IA puisqu’il pense que la technologie peut détruire l’humanité dans quelques années. L’IA est absolument partout dans la vie quotidienne et certains en détournent son usage jusqu’à vivre des ruptures avec la réalité. Ce n’est pas le premier cas dans lequel ChatGPT est une sorte de « béquille » lors des ruptures.
Dans son interview au Financial Times, Geoffrey Hinton compare même l’IA à « une invasion extraterrestre ». « Supposez qu’il y ait une invasion extraterrestre que vous pourriez voir avec un télescope et qui arriverait dans dix ans, diriez-vous ‘Comment rester positif ?’ Non. ‘Comment diable allons-nous gérer ça’ ? » , explique-t-il.
Geoffrey Hinton parle d’un « chômage massif et une énorme hausse des profits » provoqués par l’IA. Selon lui, il s’agit de la faute du capitalisme et pas de l’IA directement : « Cela rendra quelques personnes beaucoup plus riches et la plupart des gens plus pauvres. »
Alors même qu’il pense que l’IA nous détruira, Geoffrey Hinton admet qu’il utilise ChatGPT pour réparer ses appareils ménagers et faire des recherches. Quant à cette rupture de son ex-compagne qui a utilisé le chatbot d’OpenAI, il ne semble pas trop perturbé. « J’ai rencontré quelqu’un que j’aimais plus, vous savez comment ça se passe. Peut-être que vous ne savez pas », confie-t-il au Financial Times.
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