A la veille de la probable chute du gouvernement Bayrou, Marine Le Pen a réclamé dimanche avec insistance une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale. La cheffe de file du Rassemblement national, qui effectue sa traditionnelle rentrée politique à Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, met ainsi la pression sur l’exécutif.
« Aucun d’entre nous n’acceptera de céder au chantage du vote de confiance initié par le Premier ministre », prévient-elle. Et s’il prend au président Emmanuel Macron l’envie « de gagner du temps et de nommer un nouveau Premier ministre », alors celui-ci devra tenir compte des « aspirations » de l’extrême droite. Sinon, « il sera lui aussi censuré », assure-t-elle.
Des « politiques absurdes » qui « massacrent » les Français
Un millier de militants sont venus l’écouter dans une cour d’école. Un public acquis d’avance à son discours sur les « quatre tabous » qu’elle entend « faire tomber » après le gouvernement : immigration, Europe, fraudes en tous genres et « train de vie » de l’Etat.
Puisque l’exécutif en place s’y refuse, selon elle, « notre devoir est aujourd’hui de réclamer avec force une alternance aussi rapide que possible ». Et tant pis si « je ne pourrai peut-être pas me représenter », admet celle qui connaîtra lundi la date de son procès en appel dans l’affaire des assistants d’eurodéputés.
« Je suis prête à sacrifier tous les mandats de la Terre pour vous empêcher de massacrer les Français avec vos politiques absurdes et vos pseudo-économies injustes et toxiques », assène-t-elle. « Un an d’avance pour l’alternance, voilà une immense chance pour la France. »