La politique de l’autruche ou le respect à outrance des règles de la campagne des municipales ?

Depuis le 1er septembre, la Ville de Lyon a fermé les espaces commentaires sur l’ensemble de ses réseaux sociaux. Dans un message publié pour justifier cette décision, la municipalité de Grégory Doucet se réfugie derrière l’article L.52-1 alinéa 2 du code électoral.

Or, ce dernier n’oblige absolument pas les collectivités à censurer les messages postés par les futurs électeurs dès lors que la campagne a démarré le 1er septembre. D’ailleurs, Lyon est la seule grande ville à opérer de la sorte. Et cela ne concerne que les Verts, puisque la page principale de la Ville, et celles des arrondissements de la majorité sont exemptés de commentaires, quand celles des 2e et 6e arrondissements, tenus par la droite et le centre, peuvent encore accueillir les messages des habitants.

La Métropole de Lyon, elle, a annoncé vouloir respecter au mieux la période de réserve en lançant une nouvelle charte de modération des commentaires. Dès lors qu’un message sera « à caractère politique ou électoraliste », il sera immédiatement supprimé.

« Plutôt que d’assumer la critique, la Ville a choisi de la faire taire », se désole le parti Renaissance Lyon dans un communiqué.

Pour l’ancien député Thomas Rudigoz, « cette décision traduit le malaise d’une majorité écologiste incapable d’assumer la critique de ses politiques. Plutôt que de faire taire les habitants, la municipalité devrait les écouter ».

La vague de commentaires négatifs, qui accompagnait généralement chaque publication de la mairie sur les projets des écologistes lyonnais, est donc maîtrisée. Mais cela empêchera-t-il le tsunami de déferler en mars 2026 ?